Coronavirus : quatre personnes verbalisées après un enterrement dans le Calvados
Elles ont été verbalisées pour "non-respect des règles de confinement", rapportent le quotidien régional "Ouest-France" et le site d'informations locales actu.fr.
Quatre personnes ont écopé d'une amende après avoir assisté à un enterrement, a rapporté le quotidien régional Ouest-France, dimanche 22 mars. Les faits sont survenus à Falaise, dans le Calvados, le 19 mars. Ce jour-là, Benjamin Loison et des proches enterrent sa grand-mère. A l'issue de la cérémonie, des gendarmes l'interpellent lui, son beau-frère, son cousin et sa petite amie. Ils vérifient leurs attestations de déplacement et décident de les verbaliser pour "non-respect des règles du confinement".
>> Retrouvez les dernières informations sur l'épidémie de coronavirus dans notre direct
"C’est complètement aberrant", s'est énervé Benjamin Loison auprès de Ouest-France. "Lors de la cérémonie, nous étions bien tous à plus d’un mètre les uns des autres. Nous étions 15 personnes, ce qui était le maximum autorisé", a-t-il précisé.
"L’hôpital de Falaise et l’entreprise de pompes funèbres nous ont autorisé à faire la cérémonie comme prévu au cimetière de Guibray", a-t-il également raconté au site d'informations locales actu.fr. Et d'ajouter : "Pour l’inhumation, on était seulement 2 personnes dans la pièce."
"Rien d'impératif", selon la gendarmerie
La gendarmerie de Falaise s'est justifiée en indiquant qu’un enterrement n’avait "rien d’impératif". "Il faut que les citoyens comprennent que les déplacements, en temps de confinement, s’exercent pour des gestes du quotidien, des choses vitales. Ils doivent être impératifs. Or, tout le monde détourne le principe", a-t-elle fait valoir, toujours auprès d'actu.fr.
Les gendarmes ont finalement suivi la fermeté affichée par le Premier ministre. "Un ami est décédé il y a 48 heures. Avons-nous le droit de nous rendre à son enterrement ?", avait demandé un téléspectateur de France 2 à Edouard Philippe.
"Ce que je vais dire est terrible à entendre, mais je me dois d’être à la hauteur des fonctions que j’occupe, donc je vais répondre non. Nous devons limiter au maximum les déplacements. Je le dis avec une grande tristesse, mais aussi avec une très grande détermination", lui avait répondu le chef du gouvernement dans le journal de 20 heures.
"Même dans cette circonstance, et j'ai bien conscience de dire quelque chose d'une grande dureté, nous ne devons pas déroger à la règle qui a été fixée", avait insisté Edouard Philippe.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.