Coronavirus : "On essaie en permanence de faire bénéficier de la réanimation les patients qui vont s'en sortir", assure le chef de ce service à Saint-Antoine
Il y a toujours au minimum "deux personnes" pour décider, précise Bertrand Guidet, chef du service de médecine intensive réanimation à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris.
La prise en charge des patients n'est pas toujours évidente dans les hôpitaux et encore moins en cette période de coronavirus. "Le tri des patients existe en général. On essaie en permanence, en dehors de crise sanitaire comme le Covid-19, de faire bénéficier de la réanimation les patients qui vont s'en sortir. On veut vraiment éviter des pertes de chances", a expliqué lundi 23 mars sur franceinfo Bertrand Guidet, chef du service de médecine intensive réanimation à l’hôpital Saint-Antoine, à Paris.
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Le but est d'augmenter au maximum le nombre de lits de réanimation. Pour faire leur choix, les médecins se fondent sur trois critères : "Le choix du patient, c'est-à-dire les directives anticipées ; l'état sous-jacent (âge, fragilité) ; la gravité".
On peut refuser quelqu'un de 40 ans qui est extrêmement fatigué et ne supportera pas les soins de réanimation et admettre quelqu'un de plus âgé.
Bertrand Guidet, chef du service de médecine intensive réanimation à l’hôpital Saint-Antoineà franceinfo
La décision est prise au minimum "par deux personnes. Celui qui propose le malade au réanimateur et le réanimateur", a précisé Bertrand Guidet.
Lorsque les malades ne peuvent pas être pris en charge, "la question de savoir où ils sont pris en charge est très importante et nous développons dans nos hôpitaux des unités pour le faire, ajoute Bertrand Guidet. Il faut pouvoir les soulager. La deuxième question est le soutien aux équipes qui se fait par hotline pour les personnels soignants."
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