Coronavirus : les ventes d'alcool en France ont reculé depuis le début du confinement
Si la bière et le rosé profitent du beau temps pour résister, les ventes de champagne et de liqueurs ont chuté, selon une étude du cabinet Nielsen.
La fermeture des bars, cafés et restaurants pour freiner l'épidémie de coronavirus a porté un coup sévère à la consommation d'alcool en France, tout comme l'annulation de nombreux festivals. Un coup d'arrêt que les ventes de la grande distribution n'ont pas compensé, à en croire une étude du cabinet Nielsen, relayée mardi 7 avril. Le montant des ventes d'alcool en supermarchés a reculé de 16,1% lors des 12 jours qui ont suivi la mise en place du confinement, le 17 mars.
Le phénomène des "apéros virtuels", via des applications comme Zoom ou Skype, "s'avère marginal" en France, selon l'étude. Sur la période du 13 au 29 mars, alors que le total des produits de grande consommation a progressé de 26%, les alcools affichent un recul de 3,4% de leur chiffre d'affaires par rapport à la même période en 2019.
Effondrement des ventes de champagne
"Certaines boissons alcoolisées ont même subi des reculs spectaculaires, comme les champagnes (-52,5%) et autres vins effervescents (-28,8%), les liqueurs et les cidres. A l'opposé, bières (+6,9%), vin rosé (+3,2%), anisés et rhums s'en sortent positivement, grâce à la météo particulièrement ensoleillée qui a accompagné les premières semaines de confinement", selon l'étude.
"La bière ne fait pas partie des catégories qui ont bénéficié de cet effet de stockage que les Français ont adopté lors des premières semaines, commente Jacques Lebel, directeur général pour la France d'Ab InBev, premier brasseur mondial. La bière a moins souffert que les autres alcools, mais on est sur un chiffre de progression très faible et pas en accélération par rapport aux tendances historiques des dernières années."
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