Cet article date de plus de quatre ans.

Coronavirus : « Les dégâts sur le chômage, sur l’emploi sur les faillites sont considérables », affirme Bruno Le Maire

Publié
Durée de la vidéo : 10 min
Coronavirus : « Les dégâts sur le chômage, sur l’emploi sur les faillites sont considérables », affirme Bruno Le Maire
Coronavirus : « Les dégâts sur le chômage, sur l’emploi sur les faillites sont considérables », affirme Bruno Le Maire Coronavirus : « Les dégâts sur le chômage, sur l’emploi sur les faillites sont considérables », affirme Bruno Le Maire (France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances, est l’invité des « 4 Vérités » de France 2, jeudi 28 mai.

Le Premier ministre va annoncer la deuxième phase du déconfinement, jeudi 28 mai vers 17 heures. "Je souhaite que l’on puisse rouvrir le plus largement possible et faire redémarrer l’économie le plus rapidement possible. Cela dépendra des conditions sanitaires", indique Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, et invité des "4 Vérités" de France 2, jeudi 28 mai.

"Nous sommes un des pays ou le choc économique a été le plus violent", précise le ministre. Pourquoi ? "Parce que nous avons fait un choix qui d’un point de vue sanitaire était le bon, nous avons confiné. Les dégâts de cette crise sur le chômage, sur l’emploi sur les faillites d’entreprise vont être considérables et le sont déjà", déclare Bruno Le Maire.

L’État a mis en place plusieurs mesures coûteuses pour limiter les dégâts. Y a-t-il une limite à l’endettement de la France ? "L’État n’est pas un puits sans fond […] Il n’y a pas de limite chiffrée, la limite c’est celle de la responsabilité de mettre l’argent là où c’est vraiment nécessaire mais de ne pas avoir des perfusions permanentes", assure Le ministre de l’Économie.

Plan de relance européen

L’Europe a annoncé 750 milliards d’euros de plan de relance, qui est suspendu à l’accord des Vingt-Sept. "Cela doit passer. J’appelle une nouvelle fois les quatre États à faire preuve de raison et de sens des responsabilités", affirme le ministre de l’Économie et des Finances. Pour lui, "l’accord est historique à triple titre. D’abord par le montant, 750 milliards d’euros qui sont proposés, ensuite par la méthode, pour la première fois on lève de la dette en commun et on fait preuve de solidarité, et enfin parce qu’il réaffirme le caractère absolument central du couple franco-allemand."

Renault compte supprimer 5 000 emplois, un prêt de 5 milliards d’euros doit être accordé à Renault. "Le prêt sera signé lorsque nous y verrons plus clair dans la stratégie de redressement de Renault. […] J’ai toute confiance en Dominique Sénard", précise Bruno Le Maire.

Dans un entretien à L’Express, le président de l’Asemblée nationale, Richard Ferrand, relance le débat sur une contribution des plus aisés pour la solidarité. "Je ne pense pas que la hausse des impôts soit la solution pour relancer l’économie française et pour rembourser notre dette", indique Bruno Le Maire.

Pour le ministre de l’Économie, il faut une fiscalité plus juste. "C’est quoi ? Ce n’est pas revenir aux vieilles lunes de l’ISF, une fiscalité plus juste c’est taxer les gens du numérique, qui sont les grands gagnants de cette crise économique. Ils paieront leur impôt en 2020 en France, sous une taxe nationale ou internationale. Une fiscalité plus juste c’est aussi une fiscalité qui évite l’évasion fiscale, [ainsi que] la taxe carbone aux frontières", conclut Bruno Le Maire.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.