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Coronavirus : les crimes et délits en forte baisse au mois de mars avec le confinement

Selon le ministère de l'Intérieur, la baisse est en moyenne de 45% par rapport à février. Une statistique à relativiser néanmoins : les violences intrafamiliales ont, elles, augmenté.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Des policiers patrouillent dans le quartier de Montmartre, à Paris, le 31 mars 2020, au 15e jour de confinement en France. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

C'est presque moitié moins. Selon les chiffres communiqués par le service statistique du ministère de l’Intérieur (SSMI), lundi 6 avril, les crimes et délits enregistrés par la police et la gendarmerie sont en nette baisse au mois de mars par rapport à février : moins 45% en moyenne pour la majorité des indicateurs.

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Ces chiffres interviennent dans un contexte particulier : celui du confinement de la population mis en place depuis le 17 mars pour lutter contre l'épidémie de coronavirus. Dans sa note de conjoncture mensuelle, le SSMI estime que l'interprétation de cette baisse est "très complexe pour plusieurs raisons". "D'abord le confinement a fortement influencé les conditions de dépôt de plainte pour les victimes et les forces de sécurité, note-t-il. Ensuite, certaines formes de délinquance ne peuvent pas s'exercer dans le contexte de confinement, tandis que d'autres sont renforcées""Enfin, ajoute le SSMI, le confinement ayant débuté mi-mars, certains effets ne deviendront 'visibles' que le ou les mois suivants".

Violences intrafamiliales en hausse

Les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans et plus (y compris les violences intrafamiliales) sont en baisse de 33%. Mais la part des violences intrafamiliales enregistrées est "nettement remontée en mars", après un repli en février, note le SSMI. Un numéro national (le 08 019 019 11) dédié à l'écoute des auteurs de violences a été lancé lundi par le gouvernement pour éviter que les tensions au sein du couple ou de la famille ne s'aggravent pendant la période de confinement.

Le 26 mars, sur France 2, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, avait souligné que les violences conjugales avaient augmenté de 32% en zone gendarmerie et de 36% dans la zone de la préfecture de police de Paris pendant la première semaine de confinement. Il avait alors annoncé la mise en place d'un dispositif d'alerte dans les pharmacies pour aider les victimes à avertir les forces de l'ordre.

Baisse importante des vols sans violence

La baisse la plus importante (-51%) concerne les vols sans violence contre les personnes, suivis des vols violents sans arme (-45%), des cambriolages de logements (-44%) et des vols avec arme (43%). Les vols de véhicules sont en baisse de 37% et les homicides sont stables avec 70 faits, comme en février. 

Les destructions et dégradations volontaires (y compris contraventions) enregistrées diminuent très nettement (-43%), après une légère hausse en février. Ces dégradations avaient très fortement augmenté en décembre 2018 avec le début de la crise des "gilets jaunes" puis avaient reflué jusqu'en mai 2019. Elles étaient reparties à la hausse en fin d'année 2019 lors des manifestations contre la réforme des retraites. Enfin, les escroqueries enregistrées ont nettement reculé (-46%), après une légère hausse en février.

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