Coronavirus : le traitement à la chloroquine jugé incertain
À Marseille (Bouches-du-Rhône), des tests à base de chloroquine sont actuellement élaborés pour trouver un remède au Covid-19. Depuis l’hôpital Saint-Antoine à Paris, la professeure Karine Lacombe, infectiologue, reste perplexe.
La chloroquine pourrait être une piste pour un vaccin contre le Covid-19 ? La professeure Karine Lacombe, infectiologue à l’hôpital Saint-Antoine (Paris) n’en est pas si sûre, alors que des tests sont actuellement menés à Marseille (Bouches-du-Rhône). "Je pense que cette histoire va au-delà de toute controverse scientifique. Je suis absolument écœurée par ce qu’il se passe. Sur la base d’un essai qui est absolument contestable sur le plan scientifique et qui ne montre absolument rien quand on regarde absolument les chiffres, exactement la façon dont il a été mené", avertit-elle. On expose les gens à un faux espoir de guérison pour une maladie dont on sait dans 80% des cas, au bout de quelques jours, il n’y a plus de virus."
"C’est en dehors de toute démarche éthique"
Des tests qui poseraient un problème déontologique, d’après Karine Lacombe. "Ce qui se passe à Marseille est absolument scandaleux. Utiliser un médicament comme cela, hors autorisation de mise sur le marché, en exposant les personnes qui le prennent à des complications, sans avoir vérifié des conditions d’utilisation de base de la chloroquine, je pense que c’est en dehors de toute démarche éthique".
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