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Coronavirus : le directeur général d’Amazon France affirme tout "mettre en œuvre" pour que "la sécurité" des salariés "soit maximale"

Frédérique Duval répond aux polémiques sur la sécurité des salariés et la nécessité de maintenir l'activité du géant américain du commerce en ligne en cette période de confinement.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
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Frédéric Duval, le patron d'Amazon France, le 29 novembre 2019 à Paris. (ARNAUD JOURNOIS / MAXPPP)

Invité de franceinfo jeudi 9 avril, le directeur général d’Amazon France, Frédéric Duval, a affirmé tout "mettre en œuvre" pour que "la sécurité soit maximale" sur les sites du géant du commerce en ligne, alors que plusieurs syndicats, dont la CFDT et SUD-Solidaires, ont appelé les salariés à la grève, estimant ne pas être suffisamment protégés face au coronavirus. "Aujourd'hui, la réalité sur nos centres de distribution, c'est que nous appliquons beaucoup plus sérieusement et beaucoup plus drastiquement les règles sanitaires qui nous sont demandées", a assuré Frédéric Duval.

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Que répondez-vous à vos salariés qui s'inquiètent et qui estiment que vous les mettez en danger ?

Ce que je peux vous dire, c’est qu’on est un recours aujourd’hui pour plein de Français qui sont bloqués chez eux. Et évidemment on ne fait pas les choses comme d'habitude. Ce que nous avons fait en premier, c’est de mettre tous nos salariés en sécurité dans tous nos bâtiments de France. On le fait avec beaucoup de sérieux, beaucoup d'adaptabilité, beaucoup d'évolutions. Comme vous le savez, les normes que nous demandent les agences de sécurité sanitaire ont évolué au cours des semaines passées. Nous les mettons en œuvre et nous allons même au-delà. Je peux vous donner quelques exemples. Nous appliquons ainsi une distanciation sociale de deux mètres dans tous nos bâtiments. Autre exemple, depuis jeudi dernier, dans nos centres de distribution, tous les salariés portent des masques. Troisième élément qui va au-delà de tout ce que demandent les agences sanitaires françaises : 

Nous mesurons à l'entrée de nos sites la température de nos salariés à l’aide de caméras thermiques.

Frédéric Duval, directeur général d'Amazon France

à franceinfo

Mais comment expliquez-vous que l'inspection du travail, qui a contrôlé récemment plusieurs de vos sites, ait parlé de situations "dangereuses localement" ?

Il n'y a pas de mode d'emploi pour régler cette crise. Et les recommandations de l'inspection du travail d'aujourd'hui ne sont pas celles qu'elle avait il y a deux semaines. C'est normal, les choses évoluent, les administrations s'adaptent à la situation et notre ambition est évidemment d'appliquer l'ensemble des recommandations de l'administration du travail et de le faire dans les délais impartis le plus rapidement possible. C'est d'ailleurs ce que nous faisons et on travaille de façon quotidienne avec ces organismes pour évidemment faire en sorte que la sécurité soit maximale.

Un délégué CFDT a affirmé sur franceinfo que les articles "circulaient de main en main, sans gants, sans désinfection" dans les centres de distribution, et qu’Amazon envoyait "directement le virus chez les clients". Que répondez-vous ?

Aujourd'hui, je vous rappelle que l’OMS [l’Organisation mondiale de la santé] a expliqué que recevoir un colis chez soi n'était pas du tout dangereux, au contraire. D'ailleurs, bon nombre de Français le font. Donc cette déclaration ne reflète pas la réalité. Aujourd'hui, la réalité sur nos centres de distribution, c'est que nous appliquons beaucoup plus sérieusement et beaucoup plus drastiquement les règles sanitaires qui nous sont demandées.

Un autre témoignage qu'on a pu entendre ces derniers jours s'étonnait qu'on puisse encore aujourd'hui commander, par exemple, des barbecues en cette période de crise sanitaire. Est-ce vraiment indispensable ?

Attention, sur le site Amazon.fr, il y a des articles que nous expédions, nous, depuis nos centres de distribution, et puis il y a des articles qui sont expédiés par des marchands tiers qui, aujourd'hui, au travers de notre place de marché, trouvent un débouché à leurs produits qu’ils ne peuvent plus vendre directement à leurs clients depuis leurs boutiques. L’ensemble des acteurs qui sont aujourd’hui bloqués par ce confinement trouvent au travers de cette place de marché des moyens pour trouver des clients et pour continuer à avoir une activité. Et c’est important pour eux.

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