Coronavirus : l'aide aux entreprises menacées de faillite va passer de 2 000 à 5 000 euros, annonce le ministre de l'Economie
Lundi soir, Emmanuel Macron a prolongé le confinement jusqu'au 11 mai et annoncé que certains lieux, comme les restaurants, ne pourraient pas rouvrir à cette date.
Le prolongement du confinement jusqu'au 11 mai inquiète de nombreuses entreprises mises en difficulté par l'épidémie de coronavirus. Invité de RMC et BFMTV au lendemain de l'annonce d'Emmanuel Macron, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a indiqué, mardi 14 avril, que l'aide aux entreprises menacées de faillite serait portée de 2 000 à 5 000 euros. Cette aide est attribuée dans le cadre d'un fonds de solidarité qui alloue également une aide de 1 500 euros aux entreprises qui, sans risquer la faillite, ont vu leur chiffre d'affaires chuter de plus de 50%.
Le mode de calcul pour son attribution va changer, d'après Bruno Le Maire : la comparaison ne serait plus faite à partir du chiffre d'affaires du même mois en 2019, mais des 12 derniers mois en moyenne. "Ça permettra d'inclure beaucoup plus d'entreprises et ce sera plus juste", a jugé le ministre. Au total, 900 000 entreprises se sont déjà inscrites à ce fonds, a indiqué Bruno Le Maire. Les entreprises en redressement judiciaire et les groupements d'agriculteurs seront par ailleurs désormais éligibles à ces aides.
Sept milliards d'euros prévus à cet effet
"Du coup, les sommes vont exploser. On avait prévu un milliard d'euros sur ce fonds, ce sera 7 avec l'aide des régions (...) et avec l'aide des assureurs qui vont mettre 400 millions d'euros au lieu des 200 qu'ils avaient annoncés", a encore déclaré le ministre de l'Economie, qui doit présenter mercredi en Conseil des ministres un nouveau projet de loi de finance rectificative avec le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.
Ce dernier, invité de franceinfo, a par ailleurs évoqué une autre mesure d'aide : le report des charges. Il a déjà été demandé par "60% des cafés et des restaurants", a-t-il indiqué. Gérald Darmanin a confié réfléchir à l'idée d'une annulation pure et simple de ces charges dans ce secteur, qui ne sera pas concerné par le déconfinement le 11 mai. Mais le ministre se montre prudent sur cette possibilité car "constitutionnellement (...) on ne peut normalement pas annuler par secteur".
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