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Coronavirus : "Il y aura, dans l'histoire de l'économie mondiale, un avant et un après coronavirus", déclare Bruno Le Maire

"Nos peuples demandent que nous soyons plus indépendants". L'une des leçons de l'épidémie de Covid-19 est qu'il faut "renforcer notre souveraineté sur des chaînes de valeurs qui sont stratégiques", explique le ministre de l'Économie.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire invité de France Inter, le 9 mars 2020. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire estime, lundi 9 mars au matin sur France Inter, qu'"il y aura, dans l'histoire de l'économie mondiale, un avant et un après coronavirus (…) Nos peuples demandent que nous soyons plus indépendants" alors qu'une réunion se tient à Bercy avec les acteurs économiques pour faire le point sur les conséquences du coronavirus Covid-19.

Bruno Le Maire appelle à une "mondialisation plus responsable et mieux organisée". "Il faut que nous tirions (…) toutes les conséquences de cette épidémie sur l'organisation de la mondialisation et notamment sur les chaînes de valeur ", déclare-t-il. Il appelle à "renforcer notre souveraineté sur des chaînes de valeurs qui sont stratégiques" et donc à réduire "notre dépendance vis-à-vis d'un certain nombre de grandes puissances. En particulier vis-à-vis de la Chine sur l'approvisionnement de certains produits".

Relocaliser la production en Europe

Cette dépendance concerne, d'après lui, "le secteur de l'automobile, de l'aéronautique et (…) le secteur des médicaments". "On ne peut pas avoir aujourd'hui 80% des principes actifs dans un médicament que nous consommons à l'étranger, dont 40% en Chine", estime le ministre. Il salue l'annonce de Sanofi qui va "relocaliser une partie de ses activités de production de principes actifs en France".

Bruno Le Maire prend également l'exemple des batteries électriques. "Nous dépendons à 80%" de la Chine ou de la Corée du Sud", explique-t-il. "Il faut bâtir notre propre filière de construction de batteries électriques pour être souverains dans cette technologie. Nous avons une usine pilote à Nersac en Nouvelle Aquitaine. Nous aurons en 2022 une usine de production de batteries électriques dans le nord de la France, et en 2024 en Allemagne"

Il souhaite également renforcer la souveraineté technologique et industrielle aussi dans la filière "de l'intelligence artificielle, le calcul quantique, sur l'hydrogène".

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