Cette infirmière exerce depuis tout juste un an. Déjà, elle ne trouve plus de sens à son travail. "Si on a des cas de Covid positifs, on n'a pas de quoi mettre des surblouses", explique son ancien tuteur de stage Jean-François Villain, infirmier libéral en Seine-Maritime, lundi 12 octobre. Comme elle, il est préoccupé par la deuxième vague de coronavirus. "On en arrive vite à être maltraitant"Le manque de moyens dans son Ehpad épuise la soignante. "Je vais pouvoir me retrouver à devoir faire les soins, administrer les médicaments, préparer les petits déjeuners et mettre les gens sur les toilettes, tout ça en même temps", raconte-t-elle. "On en arrive vite à être maltraitant malheureusement". C'était une vocation, mais elle souhaite aujourd'hui changer de profession. "Pour le même salaire, fleuriste, je serais peut-être plus épanouie et je prendrais peut-être moins de risque", témoigne l'infirmière. Elle entamera une formation de reconversion après la crise sanitaire.