Coronavirus : des séquelles psychiques pour les malades et les autres
Plus de six mois après l’apparition du Covid-19, les médecins ne mesurent pas encore tous les effets de ce virus. Il peut notamment entraîner des séquelles psychologiques.
Son journal de confinement est devenu celui de sa maladie. Bérengère Desmettre, une artiste de 49 ans, a ressenti les premiers symptômes du Covid-19 le 17 mars. C’est surtout la fatigue qui l’a abattue. Après cinq semaines de maladie, pendant la phase de convalescence, un symptôme inattendu est apparu. "Il attaquait ce que j'appelle mon appétence à la vie. On aurait pu brûler ma maison, je n’aurais pas bougé le petit doigt. C'est comme si c’était une crise de dépression qui pouvait durer jusqu'à quatre heures", raconte-t-elle.
Des cures thermales pour aller mieux
Moins connus, les effets psychologiques et psychiatriques de l’épidémie de coronavirus ne sont pas une exception. Selon une étude italienne, sur 400 malades, 28% souffraient de syndrome post-traumatique, 31% de dépression, 40% d’insomnie et 42% d’anxiété. Pour le Pr Antoine Pelissolo, chef du service de psychiatrie à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil (AP-HP), "il y a une réaction immunitaire qui se traduit par une inflammation de l’ensemble de l’organisme, dont le cerveau. Le cerveau, touché par l’inflammation, va être fragile et va générer plus de symptômes".
L’impact psychique se voit aussi chez ceux qui n’ont pas été infectés. Selon une enquête auprès des curistes, une majorité déclare ressentir des conséquences psychiques de l’épidémie : anxiété, irritabilité, agitation, troubles du sommeil et phobie sociale de plus en plus souvent. Les thermes de Saujon (Charente-Maritime) propose de ateliers Covid avec des psychologues.
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