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Coronavirus : à l'école, au collège, au lycée ou à la fac, quelles solutions pour assurer la continuité des cours à la maison ?

De la maternelle au lycée, la fermeture de l'ensemble des établissements scolaires concerne plus de 12 millions d'élèves. Un dispositif numérique est proposé pour leur permettre de continuer à travailler.

Article rédigé par franceinfo
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Une école à Paris pendant l'épidémie de coronavirus, le 8 mars 2020. (MEHDI TAAMALLAH / NURPHOTO)

Fermeture généralisée. De la maternelle à la fac, tous les établissements scolaires et universitaires seront fermés à partir du lundi 16 mars et jusqu'à nouvel ordre. "Ce qui est assez certain, c'est qu'on va aller au moins jusqu'aux vacances de printemps, qui commencent au début du mois d'avril et fonctionnent par zones. C'est le mois de mars qui va être touché", a déclaré le ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, sur France Inter vendredi 13 mars, confirmant ce qu'il avait déjà laissé entendre jeudi soir. 

Plus de 12 millions d'élèves scolarisés sont donc renvoyés chez eux, avec la consigne de continuer à travailler, selon des "modalités" qui évoluent, a poursuivi le ministre. Franceinfo vous présente quel est ce dispositif  permettant la "continuité pédagogique" promis par l'Education nationale ? 

A l'école primaire

Le Cned (Centre national d'enseignement à distance) dispose d'une plateforme appelée "Ma classe à la maison". "Le directeur d'école ou le chef d'établissement" doit communiquer aux parents et aux élèves "l'adresse pour s'y connecter, ainsi que les modalités d'inscription. Chaque élève peut alors créer son compte", explique l'Education nationale. 

Des exercices portant sur les programmes des premier et deuxième trimestres sont disponibles pour toutes les classes, de la grande section de maternelle au CM2, et au-delà. "Vous avez de quoi travailler en autonomie trois à quatre heures par jour, cinq jours par semaine", explique à France 3 Edouard Geffray, directeur général de l'enseignement scolaire. Un questionnaire permet d'adapter les exercices au niveau de chacun. L'échange pédagogique est maintenu avec l'équipe enseignante puisque le dispositif offre aussi la possibilité de "classes virtuelles". Les professeurs pourront faire cours aux élèves par visioconférence. Mais le rôle des parents sera, de fait, fondamental pour aider les enfants et vérifier que le travail est bien effectué.

Enfin, pour les élèves ne disposant pas d'ordinateur à domicile (environ 5% selon le ministre Jean-Michel Blanquer), les professeurs pourront par exemple leur imprimer des cours qu'ils viendront récupérer sur place au sein des établissements, explique-t-on au ministère, citant des expériences similaires menées ces derniers jours dans des écoles fermées de l'Oise.

Dans le secondaire

Le dispositif Ma classe à la maison est décliné à l'identique dans le secondaire, avec des exercices de la 6e à la terminale, et la possibilité de classes virtuelles. Il appartiendra au chef d'établissement de régler les emplois du temps de ces classes virtuelles à distance, pour empêcher tout chevauchement entre différents cours.

Elèves et enseignants peuvent également échanger cours, exercices et messages via les Espaces numériques de travail (ENT). Il s'agit d'intranets propres à chaque établissement et gérés par la région (comme ici pour l'Ile-de-France).

Avis, enfin, aux élèves de terminale : "A ce stade, le principal scénario, c'est de maintenir le bac. Nous espérons bien qu'en juin, l'épidémie sera plutôt derrière nous que devant nous", a précisé Jean-Michel Blanquer sur France Inter vendredi matin. 

A la fac et dans les établissements post-bac

Les étudiants devront recourir, comme les autres, aux outils en ligne. Joint par franceinfo vendredi en début de matinée, le ministère de l'Enseignement supérieur a assuré qu'il communiquerait "très vite" pour expliquer comment sera assurée la continuité pédagogique. Certains universitaires, comme cet enseignant en droit, prennent d'eux-mêmes l'initiative d'annoncer des cours "en live" sur les réseaux sociaux.

La tenue effective des "concours et examens" sera examinée "au cas par cas",  a déclaré Jean-Michel Blanquer jeudi soir. "Ce n'est pas tout à fait le même sujet que celui des enfants et des adolescents à l'école, il s'agit en général de jeunes personnes mais qui ne sont plus des enfants ou des adolescents. C'est tellement important, un concours. Et si on l'organise d'une manière qui permet de mettre tout le monde à distance, où on respecte les règles d'hygiène, on doit pouvoir dans un grand nombre de cas les organiser. J'ai en tête tout le travail accompli par les uns et les autres pour préparer les concours, je veux éviter au maximum qu'on puisse gâcher ce travail".

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