Coronavirus : à Chantilly, l'hôpital privé vient en aide à l'hôpital public
À Chantilly (Oise), un hôpital privé propose son aide à un centre hospitalier public. L'établissement "Les Jockeys" a réorganisé ses services pour devenir un centre d'accueil de Covid-19. Une initiative destinée à soulager l'hôpital de Creil qui tourne à plein régime depuis fin février.
À l’hôpital "Les Jockeys" de Chantilly, tout un étage est désormais dédié au Covid-19. A l'entrée de l'établissement privé, toute personne doit se soumettre à un contrôle de la température. "Le jour où l'on pourra faire une sérologie pour le savoir, on pourrait avoir 60 % des habitants de l'Oise positifs au Covid-19, et parmi les soignants, 80 %", estime le Dr François Zanaska, cardiologue et coordinateur de l'unité Covid-19, persuadé que le virus a contaminé plus de monde qu'on ne le pense dans l'Oise.
L'hôpital privé doit s'adapter
Le Dr Zanaska s'attend également à avoir "entre 20 et 30 %" du personnel en arrêt maladie "dans les dix jours qui viennent" du fait des contaminations au sein de l'hôpital. Pour palier à ces absences, il lance un appel aux bonnes volontés et espère pouvoir bientôt compter sur l'appui de kinés qui "ne travaillent plus et sont donc très disponibles. Ils vont pouvoir aider", assure le cardiologue. La prise en charge de patients en réanimation nécessite en effet d'importants moyens. "Il faut cinq personnes pour mobiliser le patient, ce n'est pas simple. Il doit être retourné toutes les six heures, sur le dos, sur le ventre", explique François Zanaska.
Une maison médicale créée spécialement
Parallèlement, pour limiter les risques de contamination dans les cabinets médicaux de ville, la mairie de Chantilly a créé une structure d'accueil Covid-19. "C'est une salle associative, neuve, qui a été désinfectée. Les médecins qui viendront vont établir un planning. On a mis en place une ligne dédiée pour eux et ils sont complètement autonome", relate la maire Isabelle Wojtowiez. L'idée étant que les patients continuent à appeler les cabinets médicaux qui les orientent ensuite vers la maison médicale "de façon à ce que les gens n'y aillent pas spontanément", précise Isabelle Wojtowiez.
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