"Convoi de la liberté" : en garde à vue depuis samedi, Jérôme Rodrigues se dit "prisonnier politique"
Figure du mouvement des "gilets jaunes", il avait été interpellé près de l'Elysée samedi par les forces de l'ordre.
L'une des figures des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues, interpellé samedi 12 février aux abords de l'Elysée à Paris, a estimé être un "prisonnier politique", a expliqué dimanche son avocat dans un communiqué. L'homme, placé en garde à vue pour "organisation de manifestation interdite" et "participation à un groupement formé en vue de commettre des violences", "tient à indiquer qu'il n'est en aucun cas l'organisateur de cette manifestation", écrit David Libeskind dans ce communiqué.
Jérôme Rodrigues a été interpellé près de l'Elysée, tandis que les forces de l'ordre rétablissaient la circulation sur l'avenue des Champs-Elysées, où des manifestants avaient fait irruption à bord de leurs véhicules. Figure parmi les plus connues du mouvement des "gilets jaunes", Jérôme Rodrigues a perdu un œil lors d'une manifestation le 26 janvier 2019, alors qu'il était en train de filmer l'arrivée du cortège place de la Bastille à Paris.
Dénonciation d'un "harcèlement de la part des policiers"
"Depuis de nombreuses années, il ne fait que relayer des informations sur sa page Facebook", a expliqué son avocat, ajoutant qu'il filmait également les cortèges. "Or depuis plusieurs années mon client fait l'objet d'un harcèlement de la part des policiers et de la préfecture de police de Paris par des contrôles d'identité à répétition", ajoute le conseil, observant que son client avait "un casier judiciaire vierge" et n'avait "jamais fait l'objet d'une quelconque condamnation".
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