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"Convoi de la liberté" en France : pourquoi les routiers sont-ils absents du mouvement ?

Les principaux syndicats du secteur du transport routier ont d'ores et déjà précisé qu'ils n'étaient pas associés au mouvement. Notamment parce que leur situation est bien différente de celle de leurs homologues canadiens qui paralysent les grands axes outre-Atlantique.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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Une rue d'Ottawa au Canada, bloquée par des poids-lourds, le 9 février 2022. (SEBASTIEN PAOUR / RADIO FRANCE)

Des voitures, des camping-cars et des camionnettes, mais pas de poids-lourds. Les traditionnelles manifestations pour protester contre le pass vaccinal ont été rejointes samedi à Paris par plusieurs milliers de personnes venues de tout l’Hexagone avec les autoproclamés "convois de la liberté".

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Constitués sur le modèle de la mobilisation qui paralyse la capitale canadienne Ottawa, ce rassemblement hétéroclite d'opposants au président Emmanuel Macron, au pass vaccinal et de "gilets jaunes", ne devraient pas accoucher d'interminables files de camions comme au Canada. Si outre-Atlantique, les routiers, à l’initiative du mouvement pour protester contre l’obligation vaccinale, ont pu peser pour paralyser les grands axes, il est peu probable, en l’état, que les conducteurs de poids lourds jouent ce rôle en France.

D’abord parce que les principaux syndicats du secteur du transport routier ont d’ores et déjà précisé ne pas être associés au mouvement. Ensuite parce que les restrictions sanitaires qui s'appliquent aux transports routiers ne sont pas identiques en France et en Amérique du Nord : en France, les chauffeurs peuvent librement voyager entre les pays et peuvent librement se restaurer dans les relais routiers sans pass vaccinal.

Le Canada, lui, impose depuis mi-journée la vaccination aux routiers étrangers venus des Etats-Unis, qui imposent la même règle aux routiers venus du Canada. Les routiers français n'ont donc pas, en résumé, les mêmes raisons d'être en colère et il n'y a pour l'instant pas de raison pour qu'ils le rejoignent massivement. C'est sans compter que dans la plupart des cas, en France, leur camion ne leur appartient pas : il est bien souvent possédé par l'entreprise qui salarie le conducteur. Et ne peut pas en disposer librement. C'est moins le cas au Canada.

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