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Vidéo "On n'échappera pas à un reconfinement" en France, estime l'épidémiologiste Renaud Piarroux

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Article rédigé par franceinfo
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"Je dis au gouvernement, 'faites-le maintenant, faites-le moins longtemps, mais faites-le'", exhorte ce chef de service à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière.

"On n'échappera pas à un reconfinement" en France, estime jeudi 21 janvier sur franceinfo Renaud Piarroux, chercheur en épidémiologie à l'institut Pierre Louis et chef de service à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Selon le médecin, plus la décision de reconfiner est prise tôt, plus elle agit sur le cours de l'épidémie de Covid-19 : "Plus tôt, plus efficace, plus court", ce confinement doit donc être mis en place dans les prochains jours, demande le chercheur au gouvernement.

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"Je dis au gouvernement, faites-le maintenant, faites-le moins longtemps, mais faites-le", exhorte Renaud Piarroux. Une situation liée au variant anglais, jugé plus transmissible. "On n'est pas sur une baisse ou une stabilisation, mais une augmentation du nombre de cas" de Covid-19. En 24 heures, 26 784 cas ont été confirmés en France. "On va avoir ce que les Anglais ont pu voir, une remontée de l'épidémie. En ce moment en Grande-Bretagne, je me suis aperçu qu'en même pas trois semaines, on est déjà à 20 000 morts", explique le chercheur.

D'ici au mois de mars, le variant anglais sera dominant, au moment où le variant va prendre le dessus, il va contrôler le tempo. Cela va monter vite.

Renaud Piarroux

à franceinfo

Ne pas reconfiner immédiatement entraînerait un confinement dont la durée se compterait "en mois", prévient Renaud Piarroux, qui souhaite voir se mettre en place "quelque chose qui ressemblerait au mois de mars et avril", rejetant la stratégie des "petits pas", celle d'un confinement différencié ou seulement le week-end.

Une fois la pression sur les établissements hospitaliers relâchée, grâce au confinement, "là on pourra assouplir", prévoit Renaud Piarroux. En tout, 25 686 malades sont actuellement hospitalisés en France.

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