Réouverture des universités en février : "Les moments festifs sont le prétexte pour tenir les étudiants à l'écart", déplore le doyen de la faculté de droit de Nancy
Fabrice Gartner revient dimanche sur franceinfo sur les réouvertures à venir des universités, fermées à cause de l'épidémie de coronavirus.
"Les moments festifs sont le prétexte pour tenir les étudiants à l'écart", déplore sur franceinfo Fabrice Gartner, le doyen de la Faculté de droit de Nancy. Le gouvernement prévoit une ouverture des universités au mois de février, même si Emmanuel Macron a fait comprendre vendredi qu'il travaillait à une réouverture anticipée en janvier. Fabrice Gartner regrette que "dans l'état actuel des choses, les deux derniers qui vont rouvrir ce sont les bars et les universités".
Pour lui, "dans l'esprit des gouvernants, bars et étudiants c'est le même combat". Si une réouverture des facultés est décidée en janvier, "il y aura un couvre-feu et il n'y aura pas de bars, alors je ne vois vraiment pas ce qui pourrait demain s'opposer à ce que nous rentrions dans nos facultés, comme les lycéens et comme les paroissiens dans leurs églises", insiste-t-il.
Nous avons sécurisé nos amphithéâtres, nos facultés. Nous sommes capables de proposer aux étudiants soit du distanciel pour ceux que ça rassure ou ceux qui auraient des problèmes personnels, soit du présentiel pour ceux qui ont besoin de voir leurs enseignants.
Fabrice Gartnerà franceinfo
"Il est bien évident qu'il faut respecter le protocole, mais dès lors qu'une faculté joue le jeu, ce qui est notre cas, elle doit proposer à ses étudiants de revenir", poursuit-il, inquiet des conséquences "sur l'état psychologique de certains étudiants" qui subissent l'isolement. "Il faut qu'on essaye de faire en sorte que la deuxième moitié de l'année soit le moins anxiogène possible", réclame le professeur et doyen à l'université de Lorraine.
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