Pas de reconfinement dans l'immédiat : Dominique Bussereau "espère que cela ne sera pas une mesure d'attente"
Le président de l'Assemblée des départements de France estime que les mesures de restriction pour lutter contre la pandémie de Covid-19 annoncées par le gouvernement vont "dans le bon sens".
"C'est une mesure de bon sens. J'espère que cela ne sera pas une mesure d'attente", souhaite samedi 30 janvier sur franceinfo Dominique Bussereau, président de l'Assemblée des départements de France, alors que le gouvernement a écarté vendredi soir l'idée d'un nouveau confinement pour le moment mais a annoncé une série de nouvelles restrictions pour lutter contre l'épidémie de Covid-19.
franceinfo : Qu'avez-vous pensé des annonces de Jean Castex, au sujet de cette "dernière chance" d'éviter un confinement ? Est-ce que c'est bon choix, selon vous ?
Dominique Bussereau : Je pense que c'est un choix raisonnable. J'avais participé jeudi soir, avec toutes les associations d'élus locaux, à une très longue rencontre avec Jean Castex, j'en étais sorti en étant persuadé que le confinement allait arriver, même si nous avions dit au Premier ministre que nous ne le souhaitions pas dans l'état actuel des choses. Et donc, je suis content que le bon sens l'ait emporté. Maintenant, il faut que chacun de nous joue le jeu et que chacun respecte bien des règles parce que la prochaine étape pourrait être rapide. Il faut peut-être en effet être un peu plus sévère dans le contrôle du couvre-feu. C'est une mesure de bon sens. J'espère que ce ne sera pas simplement une mesure d'attente.
Le gouvernement a-t-il tergiversé ces derniers jours ?
Je pense que cela n'a pas été très bien joué et que cette séquence était un peu inutile parce qu'on a créé une espèce de psychose dans le pays. Les gens ne savaient pas comment s'organiser. Donc, je crois que cette dramaturgie n'a pas été utile. Vraiment si on peut éviter ce reconfinement, ce serait formidable.
Il y a également ces retards dans la vaccination. Repoussez-vous certains rendez-vous dans votre département ?
Oui, dans tous départements de France, c'est très clair : il n'y a pas assez de doses. Là encore, le gouvernement n'en porte pas l'entière responsabilité puisque les laboratoires eux-mêmes ont pris du retard dans la livraison. Ceci étant, les agences régionales de santé se sont parfois un peu loupé sur les répartitions entre centres, entre départements. Il y a cette difficulté de vacciner une population de plus de 75 ans, en plus des Ehpad et des soignants. Arithmétiquement cela ne tient pas.
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