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''La perspective d'une seconde vague était quand même très probable'' : malgré l'extension du couvre-feu, l'opposition dénonce un tour de vis tardif

Si le Premier ministre a annoncé jeudi une extension du couvre-feu à 38 départements supplémentaires pour lutter contre l'épidémie de coronavirus Covid-19, les oppositions estime que la mesure arrive tardivement et donne l'impression d'un exécutif qui navigue à vue.

Article rédigé par franceinfo - Julie Pacaud
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min

Ambiance de couvre-feu sur la ligne B du RER parisien,  à la gare du Nord.  
 (FR?D?RIC DUGIT / MAXPPP)

"Ils courent derrière le virus" : c'est la critique unanime de l'opposition de gauche, alors que le Premier ministre a annoncé jeudi 22 octobre une extension du confinement nocturne à 38 départements supplémentaires soit 54 au total. Une manière de freiner une "circulation du coronavirus extrêmement élevée" et empêcher un reconfinement généralisé, a prévenu le chef du gouvernement. Un tour de vis bien tardif, dénoncent les oppositions, avec l'impression, selon elles, que l'exécutif navigue à vue.

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Le gouvernement a péché par légèreté, regrette ainsi le député Insoumis Loïc Prudhomme, qui déplore cet énième appel à la responsabilité individuelle. ''C'est une responsabilité du gouvernement de ne pas avoir limité le brassage'', pointe-t-il.

On avait au moment du premier confinement quelques régions qui étaient touchées et aujourd'hui, le Premier ministre parle d'un virus qui a touché tout le territoire parce qu'on a permis à ce qu'il se déplace. Et on le permet encore...

 Loïc Prudhomme, LFI

à franceinfo

Et pendant ce temps-là "on ne s'attaque pas aux vrais clusters" :  les écoles, les facs, les entreprises, regrette-t-on chez EELV. ''C'est pourtant la majorité des lieux de contamination, estime Julien Bayou, secrétaire national EELV. Donc, nous, les écologistes, appelons à un renforcement du télétravail et à un renforcement des offres de transport, notamment aux heures de pointe pour éviter ces clusters.''

Le gouvernement aurait pu mieux anticiper, disent aussi à droite les membres du parti Les Républicains. ''Ce que je peux regretter, indique Annie Genevard, la secrétaire générale, c'est que cette phase de déconfinement n'ait pas été mise à profit pour muscler l'hôpital, augmenter les lits de réanimation. La perspective d'une seconde vague était quand même très probable...'' Les Républicains disent garder néanmoins un esprit de responsabilité et voteront la prolongation de l'état d'urgence.

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