Covid-19 : le pic des contaminations de la deuxième vague franchi mais pas encore celui des hospitalisations
Le taux de reproduction du virus est repassé sous la barre symbolique de 1, ce qui signifie que si la tendance se confirme, la France est entrée dans une phase décroissante de l'épidémie de Covid-19.
Alors que le confinement a été instauré il y a bientôt deux semaines, le pic des contaminations de la deuxième vague a été franchi selon les derniers chiffres publiés par Santé publique France. Franceinfo a pu analyser les données publiées par Géodes (observatoire cartographique de Santé publique France) mercredi 11 novembre.
Le taux de reproduction du virus inférieur à 1
Ainsi pour la première fois depuis le premier juillet, le R0, le taux de reproduction du virus, est repassé sous la barre symbolique de 1. Ce taux de reproduction est à 0,93, ce qui signifie que si la tendance se confirme, la France est entrée dans une phase décroissante de l'épidémie dans la mesure où 10 malades ne contaminent plus que 9 personnes en moyenne. Le "frémissement" des courbes épidémiques du Covid-19 évoqué depuis plusieurs jours par des médecins, des scientifiques et des épidémiologistes se confirme.
Si le taux de reproduction baisse de façon continue depuis deux semaines et demi, c'est aussi parce que le couvre-feu a porté ses fruits et ce même avant la fermeture des bars et restaurants dans une dizaine de grandes agglomérations.
Il y a sans doute eu, par ailleurs, un effet "vacances de la Toussaint", qui favorise moins de brassage de population, les écoles étant fermées. Tous les ans, pour les vacances de Noël par exemple, les épidémiologistes constatent une baisse des contaminations de grippe.
La positivité des tests baisse
Dans le même temps, le taux de positivité des tests est aussi en baisse depuis une dizaine de jours, le taux d'incidence également, il baisse parmi toutes les tranches d'âges, sauf chez les enfants, les moins de 20 ans. Ce taux de contamination pour 100 000 personnes est en hausse pour les enfants de 0 à 9 ans, il est stable pour ceux de 10 à 19 ans. Ce qui pose la question peut-être d'une fermeture des établissements scolaires.
La pression reste forte à l'hôpital
Si on a passé le pic des contaminations, ce n'est pas encore le cas pour les hospitalisations, car il y a un décalage dans le temps. Il faut plusieurs jours avant qu'une personne contaminée ne développe les formes graves de la maladie et ne soit hospitalisée. La pression reste donc encore forte sur les hôpitaux, car les courbes des hospitalisations et des entrées en réanimation continuent, elles, de monter.Mercredi 11 novembre, 31 946 personnes étaient hospitalisées, dont 4 803 en réanimation. Le pic des hospitalisations a été atteint le 14 avril avec 32 292 patients.
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