Covid-19 : le confinement sera-t-il suffisant pour soulager les hôpitaux ?
Dans l’Eure et en Seine-Maritime, les soignants débordés accueillent le reconfinement avec soulagement. Mais pour le chef du plus gros service de réanimation de Paris, en revanche, cette décision intervient trop tardivement.
L’annonce du confinement est vécue comme un soulagement dans l’unique service de réanimation de l’Eure, à l'hôpital d’Evreux, vendredi 19 mars. Même si le taux de contamination est moins important qu’en Île-de-France, le service est débordé, avec 11 lits sur 15 occupés par des patients Covid. "Ces deux dernières semaines, on a refusé une vingtaine de patients, c’est énorme", lâche un soignant. "Ça me soulage dans la mesure où ça va certainement diminuer les contaminations, donc des patients qui se contaminent et chez qui la maladie devient grave", ajoute-t-il.
Une décision tardive
Même soulagement à Rouen, en Seine-Maritime, où la pression hospitalière a dépassé le pic de la seconde vague. "Il était temps effectivement parce que l’épidémie est en pleine explosion et que les malades s’accumulent et risquaient à un moment de ne plus pouvoir être pris en charge", explique le professeur Manuel Etienne, infectiologue au CHU de Rouen. À l’hôpital Bichat, l’un des plus gros services de réanimation de la capitale, le professeur Jean-François Timsit est plus sceptique. Selon lui, les mesures ne vont pas soulager la pression sur les hôpitaux, et ont été prises trop tard.
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