Covid-19 : l'Allemagne va renforcer ses restrictions, des couvre-feux envisagés
Frappée elle aussi par une troisième vague alimentée par le variant anglais, l'Allemagne va durcir ses mesures sanitaires pour lutter contre l'épidémie. Les négociations entre la chancelière et les dirigeants de Länder ont débuté lundi après-midi.
Outre-Rhin, le tour de vis se précise. Angela Merkel et les dirigeants régionaux allemands ont débuté, lundi 22 mars, de nouvelles discussions sur un renforcement des restrictions anti-Covid-19, avec notamment sur la table d'éventuels couvre-feux d'ores et déjà contestés. La chancelière et les dirigeants des 16 Länder que compte le pays ont entamé lundi après-midi leurs tractations, susceptibles de se terminer tard en soirée.
Cette négociation était à l'origine censée ouvrir la voie à de nouveaux assouplissements mais l'arrivée d'une troisième vague épidémique, provoquée par le variant britannique, a changé la donne. Le taux d'incidence atteignait ainsi lundi 107,3, en constante augmentation ces dernières semaines. Cette tendance, si elle se confirme, va déclencher l'annulation automatique des quelques assouplissements concédés ce mois-ci.
Une négociation délicate sur le couvre-feu
Les régions les plus touchées devraient au contraire devoir réimposer des fermetures de magasins, voire d'établissements scolaires. De manière générale, toutes les restrictions déjà en place doivent être prolongées jusqu'au 18 avril, selon le projet d'accord en discussion. Les entreprises doivent continuer à favoriser le télétravail et vont être invitées à proposer au moins deux tests par semaine à leurs employés.
La partie la plus délicate des négociations porte néanmoins sur l'éventuelle instauration de couvre-feux dans les zones considérées comme les plus à risque, celles où le taux d'incidence dépasserait 100 pour 100 000 sur sept jours. Une telle mesure concernant l'ensemble du pays constituerait une première en Allemagne depuis le début de la pandémie. Des couvre-feux ont déjà été instaurés mais très localement seulement.
Avant même d'être décidés, ces couvre-feux sont critiqués, notamment par le parti social-démocrate, pourtant membre de la coalition au pouvoir, qui y voit un "instrument inutile dans un pays où les gens sont raisonnables" selon le secrétaire général du parti, Lars Klingbeil.
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