Covid-19 : comment le confinement creuse les inégalités femmes-hommes à la maison
Une étude, réalisée par l’INSEE pendant le premier confinement, indique que les femmes auraient tendance à assumer une charge plus importante à la maison, au détriment parfois de leur travail.
Dans son salon, au milieu de trois enfants, dont deux scolarisés en primaire et un enfant en bas âge, Carine Boulissiere, salariée d’un cabinet de conseil, tente tant bien que mal de télétravailler. "Je vais devoir prendre sur mon temps personnel, le soir quand ils seront couchés, tôt le matin pour récupérer", regrette-t-elle. Son mari, lui, enchaîne les réunions, plus au calme, dans la cuisine. Il supervise surtout les devoirs de l’aînée. "On essaye vraiment de se partager les tâches, même si c’est vraiment compliqué de faire 50/50 sur certains sujets", explique-t-il. Tous les deux n’ont pas le droit au chômage partiel et s’ils souhaitent s’arrêter, l’un d’entre eux devra poser des congés. "Comme je m’en occupe plus, ça a plus de sens que ça soit moi", reconnait la maman.
Des salaires inférieurs pour les femmes
Une étude de l’INSEE menée pendant le premier confinement confirme ce déséquilibre dans la réalisation des tâches à la maison. Les mères s’arrêtent plus facilement que les hommes. "Très souvent, on sait que les femmes, gagnant encore aujourd’hui nettement moins que les hommes, on est toujours à 25% de moins, structurellement ce sont plutôt elles qui sont mises en chômage partiel", explique Julie Landour, maître de conférence à Paris Dauphine, et coauteur d’une étude sur les familles confinées.
Parmi nos sources :
Etude INSEE « Les inégalités sociales à l’épreuve de la crise sanitaire, un bilan du premier confinement » : https://www.insee.fr/fr/statistiques/4797670
Liste non exhaustive.
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