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Covid-19 : "Aujourd'hui, il s'agit d'être rassemblés pour à la fois sauver des vies et sauver l'économie française", insiste le député LR Damien Abad

"Ce qu'il faut absolument éviter, c'est un confinement généralisé du pays qui mettrait toute l'économie par terre, pas simplement les restaurateurs, les cafetiers ou le monde du spectacle", selon le chef de file des députés Les Républicains. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Damien Abad, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, invité sur franceinfo le mardi 11 février 2020. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Deux nouveaux Conseils de défense vont se tenir mardi 27 et mercredi 28 octobre, avec, à l'issue, de probables nouvelles restrictions pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. "L'évolution épidémique amène le gouvernement à prendre des décisions nécessaires et indispensables", estime Damien Abad, chef de file des députés Les Républicains. Pour autant, cette situation "regrettable" a été entraînée, selon lui,  par "l'échec du 'tracer, tester, isoler'" et le "défaut d'anticipation" du gouvernement.

franceinfo : Vous serez tout à l'heure face au Premier ministre, vous attendez-vous à l'annonce d'un nouveau reconfinement ?

Damien Abad : Il n'y a pas de bonnes solutions. Il y a d'un côté le choix entre le tsunami hospitalier et de l'autre l'effondrement économique et social. C'est un choix impossible. Donc, oui, très certainement, il va y avoir des annonces de mesures de durcissement, soit de durcissement du couvre-feu, soit de reconfinements locaux. En tout cas, ce qui est clair, c'est que l'évolution épidémique aujourd'hui amène le gouvernement à prendre des décisions nécessaires et indispensables. Nous les soutenons pour des raisons de responsabilité, même si nous n'oublions pas qu'il y a eu un défaut d'anticipation et que c'est l'échec aussi du 'tracer, tester, isoler' qui fait qu'on arrive dans cette situation avec que des mauvaises solutions. Et c'est ça qui est regrettable aujourd'hui, malheureusement. Mais nous aurons le temps de faire l'analyse de l'échec du gouvernement dans cette stratégie sanitaire. Aujourd'hui, il s'agit d'être rassemblés pour faire en sorte à la fois de sauver des vies et sauver l'économie française.

Est-ce que les Français sont capables de supporter un confinement le week-end ?

Les Français ont déjà supporté un confinement généralisé.

Ce sera difficile parce que personne ne veut d'une vie métro, boulot, dodo.

Damien Abad, chef de file des députés LR

à franceinfo

C'est une vie qui n'est pas agréable. Maintenant, il y a des efforts à faire, on le sait. Donc, sur la question du confinement moi je préfère des confinements locaux à la Toussaint, qu'un confinement généralisé à Noël. Ce qu'il faut absolument éviter, c'est un confinement généralisé du pays qui mettrait toute l'économie par terre, pas simplement les restaurateurs, les cafetiers ou le monde du spectacle. Il faut essayer surtout de mettre en place des mesures qui soient efficaces. Ce que les Français ne comprendraient pas, c'est qu'on prenne des mesures privatives de liberté sans efficacité. Et j'ai des doutes sur l'efficacité du couvre-feu tel qu'il existe. Certainement qu'il va falloir le renforcer, le durcir pour rendre cela plus efficace. J'ai entendu la possibilité d'un couvre-feu à 19 heures, d'un confinement le week-end, ce sont des options qui sont sur la table.

Pouvez-vous affirmer pour autant que cette crise aurait pu être mieux gérée par votre parti que par le gouvernement actuel ?

Bien sûr que non. Et vous savez, dans cette crise chez Les Républicains, on a toujours fait preuve d'humilité et de responsabilité. La responsabilité n'empêche pas un certain nombre de critiques. Sur les masques, on a été les premiers à dénoncer la position sur l'inutilité du masque pour le grand public. On était les premiers à dire que c'était une ânerie et on a bien fait de le dire. Sur les tests on était les premiers à dire qu'il fallait dépister massivement. On a bien fait de le dire et aujourd'hui on le fait. On est les premiers aussi à dire qu'il y a des défaillances dans l'organisation du système hospitalier. Après, vous savez, au-delà des critiques, on a toujours joué le jeu de l'unité nationale. Parce que nous, on est un parti de gouvernement. Et contrairement au Front national ou contrairement à l'extrême gauche, avec la France insoumise, on prend nos responsabilités à chaque fois. À chaque fois qu'il y a eu des votes-clé, on les a assumés, on les a votés. Hier à l'Assemblée il y avait la question du plan de relance, on l'a soutenu avec la majorité.

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