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''C'est un peu la vie d'avant, ou presque !'' : en Charente-Maritime, épargnée par le couvre-feu, les vacanciers profitent d'une liberté qu'ils avaient presque oubliée

L'extension du confinement nocturne annoncée jeudi par le Premier ministre ne concerne pas la Charente-Maritime, où beaucoup de vacanciers venus des zones rouges profitent de la liberté d'aller et venir sans restriction particulière.

Article rédigé par Emmanuel Grabey
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le village des Boucholeurs, près de Chatelaillon-Plage, en Charente-Maritime. (illustration) (XAVIER LEOTY / AFP)

Au soleil, il fait une bonne vingtaine de degrés sur le front de mer de Châtelaillon, en Charente-Maritime. Beaucoup de peau apparente, manches courtes, pantalons retroussés et surtout pas de masque. Car si la liste des départements soumis au couvre-feu pour lutter contre la propagation du coronavirus Covid-19 s'est étendue jeudi après-midi après les annonces du Premier ministre Jean Castex, la façade atlantique semble encore une fois relativement épargnée.

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La Charente-Maritime, par exemple, n'est soumise à aucune restriction particulière, hormis celles qui valent pour tout le territoire national. Aussi, tous ces visages découverts troublent un peu Marie qui joue sur la plage avec ses enfants. Elle est venue de Marseille passer ici une semaine de vacances. ''J'ai été surprise en arrivant !, s'exclame-t-elle. Je me suis dit que le virus n'était pas là, qu'il n'était pas venu jusqu'ici. C'est un peu la vie d'avant, ou presque !''

On est tranquilles, on a plus tous les questionnements sur les moments où il faut mettre le masque ou non. C'est l'idéal, on ne peut pas rêver mieux !

Marie

à franceinfo

Ici, il y a suffisamment d'espace pour pouvoir se promener loin les uns des autres. Le bonheur, en somme, pour Fabien et Sophie, de région parisienne. ''C'est un bol d'air ! On peut aller se balader à l'extérieur et prendre l'air sans masque'', sourit le premier. ''On n'est pas obligés de re-respirer ses propres molécules, complète la seconde. Cela fait un bien fou !''

C'est oppressant, le masque. Si la foule se densifie, on le mettra, on reste raisonnables.

Fabien

à franceinfo

Justement, à La Rochelle, le masque est obligatoire. Beaucoup de monde se retrouve le soir dans les petites rues du centre et sur le port. Il n'est pas difficile de trouver des vacanciers qui ont fui les zones rouges. Sandrine et Michel ont appris jeudi dans l'après midi, pendant leurs vacances, qu'ils allaient passer sous-couvre feu à Saint-Etienne. ''Là, ils ont étendu sur toute la Loire, explique Michel. Nous, on est de Roanne... On a pu profiter avec nos amis d'une bonne soirée à La Rochelle sans regarder sa montre, sans se poser trop de questions.'' ''On ne sait pas si on va repartir !'', prévient, tout sourire, Sandrine.

Gilles et Corinne, eux, arrivent de Lyon et connaissent bien le couvre-feu. En terrasse, ils prennent leur temps pour boire un dernier verre. ''On ne regarde pas sa montre, indique Gilles. Je ne sais même pas quelle heure il est ! Ah, 22h11... S'il n'y a pas d'insouciance, parce que tout le monde a le Covid à l'esprit, on est plus légers !'' ''On en profite un petit peu, on grapille !, conclut Corinne. C'est clair que ça a été vraiment la bouffée d'oxygène. On prend avant d'affronter le couvre-feu pour les semaines à venir.'

La Charente-Maritime épargnée par le couvre-feu - reportage Emmanuel Grabey

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