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Confinement : les brasseurs français vont détruire au moins 10 millions de litres de bière périmée

Principale raison de cette destruction : les bières en vogue, souvent non pasteurisées au contraire des bières blondes classiques, sont plus fragiles.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une bière est servie dans une brasserie à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 24 octobre 2018. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

C'est un effet collatéral du confinement. Au moins 10 millions de litres de bière non consommée à temps vont être détruits, a affirmé, mardi 5 mai, le syndicat professionnel Brasseurs de France. "La fermeture brutale des cafés, restaurants, l'arrêt des activités touristiques et l'annulation de tous les festivals et salons a laissé plus de 10 millions de litres de bières, majoritairement en fûts, en souffrance", explique-t-il.

Principale raison de cette destruction : les bières en vogue, souvent non pasteurisées au contraire des bières blondes classiques, sont plus fragiles. "Ce sont des bières très houblonnées, et si on les garde trop longtemps, quand elles dépassent deux à trois mois de conservation, l'effet olfactif et l'effet gustatif, l'arôme, disparaît", détaille Brasseurs de France.

Une aide pour la destruction des stocks ?

"La destruction de cette bière aura aussi un coût non négligeable pour les entreprises", indique le syndicat, qui en appelle aux pouvoirs publics. Parmi les nombreuses mesures demandées par les brasseurs, une aide à la "destruction des stocks de bière", comme le réclament les viticulteurs auprès de Bruxelles pour le vin.

Si ces 10 millions de litres semblent peu de choses au regard d'une production attendue de 22,5 millions d'hectolitres pour 2020, ils représentent plusieurs millions d'euros de pertes pour des brasseurs parfois fragiles financièrement.

Environ 25% des brasseries sont actuellement à l'arrêt, faute d'activité, d'après une consultation menée fin avril par Brasseurs de France auprès de ses 300 adhérents. Selon cette enquête, "70% des brasseries déclarent une perte de 50% du chiffre d'affaires ou plus depuis le 15 mars"

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