Chômage partiel : les entreprises ont-elles abusé de cette aide ?
Dans l’automobile, comme dans tous les secteurs sinistrés, le gouvernement a misé sur le chômage partiel pour protéger l’emploi. Le budget est conséquent, Bercy allège donc le dispositif dès le 1er juin, mais déjà un phénomène de fraude semble avoir eu lieu.
Depuis le début du confinement, un jeune cadre anonyme travaille depuis chez lui. "Je travaille à 100% et j’ai même dû travailler certains week-end, parce que j’avais un surcroit d’activité", explique-t-il. Pourtant, sur son bulletin de salaire de mars, surprise : son employeur l’a déclaré en AP, c’est-à-dire en activité partielle à 50% depuis la mi-mars.
"C’est nos impôts qui vont payer tout ça après"
"J’ai signalé une fraude à l’État. Pour moi, c’est frauduleux, et ça me pose problème, surtout qu’après, c’est nos impôts qui vont payer tout ça après, et des impôts, on en paye tous", ajoute le jeune-homme. Il interroge alors sa direction sur ces pratiques. Pour seule réponse, il reçoit une proposition de rupture conventionnelle. Plus d’un million d’entreprises ont demandé du chômage partiel pour 12 millions de salariés. Mais combien sont concernés par ces abus des employeurs ? Un quart, selon une étude d’un cabinet indépendant.
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