Depuis le début du confinement, un jeune cadre anonyme travaille depuis chez lui. "Je travaille à 100% et j’ai même dû travailler certains week-ends, parce que j’avais un surcroît d’activité", explique-t-il. Pourtant, sur son bulletin de salaire de mars, surprise : son employeur l’a déclaré en AP, c’est-à-dire en activité partielle à 50% depuis la mi-mars.Plus d’un million d’entreprises ont fait appel au chômage partiel"J’ai signalé une fraude à l’État. Pour moi, c’est frauduleux, et ça me pose problème, surtout qu’après, c’est nos impôts qui vont payer tout ça après, et des impôts, on en paye tous", ajoute le jeune homme. Il interroge alors sa direction sur ces pratiques. Pour seule réponse, il reçoit une proposition de rupture conventionnelle. Plus d’un million d’entreprises ont demandé du chômage partiel pour 12 millions de salariés. Mais combien sont concernés par ces abus ? Un quart, selon une étude d’un cabinet indépendant.