Calendrier sportif perturbé par la crise sanitaire : "Avoir des reports, c'est pratiquement impossible" dans le tennis, explique le fondateur d'un tournoi
Jean-François Caujolle, fondateur de l'Open 13 Provence, prévu à Marseille mi-février, s'inquiète pour la tenue du tournoi. S'il a lieu à huis clos, la perte financière dépasse les 60% du chiffre d'affaires de l'événement.
"Avoir des reports, c'est pratiquement impossible, mais il peut y avoir des annulations", s'inquiète Jean-François Caujolle, le fondateur de l'Open 13 Provence, un tournoi international de tennis prévu du 14 au 20 février à Marseille, vendredi 7 janvier sur franceinfo, alors que la ministre déléguée aux Sports Roxana Maracineanu a reconnu que "l'organisation des compétitions [était] remise en question" par la crise sanitaire, faisant référence notamment à la multiplication des cas dans le milieu du football.
franceinfo : Pensez-vous que l'Open 13 Provence de tennis va pouvoir se tenir ?
On va s'y tenir, si on nous permet de nous y tenir. L'année dernière, on a joué à huis clos, donc dans le pire des cas, on jouerait dans les mêmes conditions. Il faut que le sport et le tennis continuent. Pour nous, c'est sûr que le huis clos serait une mauvaise solution.
"Le chiffre d'affaires d'un tournoi s'effondre de 60% à 70% lorsqu'il n'y a plus de public, d'opération de relations publiques, ni d'hospitalité."
Jean-François Caujolle, fondateur de l'Open 13 Provenceà franceinfo
Il y a une perte aussi au niveau des sponsors. Par exemple, pour l'Open 13, au lieu d'avoir 60 000 spectateurs tout au long de la semaine, il est possible qu'il n'y en ait pas, donc il n'y a que des retombées médiatiques et télévisuelles. C'est sûr que c'est beaucoup plus compliqué, et que le résultat final est obligatoirement négatif pour un promoteur.
Est-ce possible, sur le principe, de reporter un Open de tennis ? Y a-t-il de la place dans le calendrier sportif ?
Dans le calendrier, il y a des compétitions toutes les semaines. Il y a aussi les problèmes géographiques et les problèmes de surface. Avoir des reports, c'est pratiquement impossible, mais il peut y avoir des annulations. Il y a eu des annulations sur certaines zones géographiques l'année dernière, notamment en Amérique du Sud ou du Nord, mais pas trop ou très peu en Europe.
Si des têtes d'affiche, comme Novak Djokovic en Australie, ne répondent pas aux exigences vaccinales de la France et si elles ne peuvent pas venir à votre Open, ne perd-il pas de la valeur ?
Oui, mais si on regarde le nombre de cas de Covid-19 justement dans les tournois sur l'année passée, il y en a eu peu chez les joueurs principaux. Aujourd'hui, je crois que la vaccination, dans les 100 premiers joueurs, est de l'ordre de 95% ou 96%.
"Les joueurs ont bien pris conscience des risques et des obligations sanitaires qu'il pouvait y avoir."
Jean-François Caujolle, fondateur de l'Open 13 Provenceà franceinfo
Pour Novak Djokovic, on ne sait pas exactement ce qu'il en est, mais je crois que la réponse de Rafael Nadal est très claire et retranscrit tout à fait l'état d'esprit de la plupart des joueurs. Il est triste pour Djokovic mais il estime que celui-ci savait ce qu'il faisait.
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