Attaque de Romans-sur-Isère : le suspect était très agité et inquiet en raison du coronavirus et du confinement
Le suspect de l'attaque au couteau de Romans-sur-Isère (Drôme) qui a fait deux morts et cinq blessés le 4 avril, était très agité en raison des règles de confinement pendant l'épidémie de coronavirus selon plusieurs témoignages.
D'après les témoignages livrés aux enquêteurs par le colocataire du suspect et des commerçants de Romans-sur-Isère, au lendemain de l'attaque au couteau qui a fait deux morts et cinq blessés dans la ville de la Drôme, le suspect était perturbé par les règles de confinement mises en place pendant l'épidémie de coronavirus, a appris franceinfo d'une source proche de l'enquête dimanche 5 avril. D'après ces témoignages, le suspect était également très inquiet pour sa santé.
Le colocataire de ce réfugié soudanais de 33 ans a raconté aux enquêteurs que le suspect était allé à l'hôpital vendredi 3, veille de l'attaque, car il pensait avoir le covid-19 mais les médecins l'ont renvoyé chez lui. Le suspect est rentré très excité, toujours selon son colocataire. Les enquêteurs essaient de vérifier ces éléments.
En garde à vue, le suspect explique aussi qu'il était agité, il n'avait pas dormi de la nuit et il dit ne pas se souvenir de son passage à l'acte. Mais pour l'instant, rien n'indique que cette agitation et son inquiétude soient des motifs de passage à l'acte. Par ailleurs, l'homme n'a aucun antécédent psychiatrique connu.
La piste terroriste toujours étudiée
Les enquêteurs explorent aussi la piste terroriste car ils ont retrouvé des documents manuscrits à connotation religieuse écrits en arabe qui parlent de la France comme d'un pays de mécréants. Mais aucun de ces documents ne fait état d'un projet terroriste ou d'une intention de tuer, selon cette source proche de l'enquête. Au moment de son interpellation, l'assaillant était en train de prier en arabe, mais avant cela, il était inconnu des services de police ou de renseignement, il n'était pas non plus fiché S ni inscrit au fichier des personnes en voie de radicalisation.
Le suspect, son colocataire et une connaissance, tous les trois Soudanais, sont en garde à vue au commissariat de Valence, avec des policiers de la sous-direction antiterroriste, la police judiciaire de Lyon et la DGSI. Le parquet antiterroriste s'est saisi de l'affaire mais le transfert du suspect aux locaux de la sous-direction antiterroriste à Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine n'est pas prévu pour ce dimanche.
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