Application StopCovid : à l'unanimité, l'opposition réclame un vote à l'Assemblée nationale, une demande "parfaitement entendable" pour Edouard Philippe
Le gouvernement expliquait jusqu'ici que l’application ne nécessitait pas de nouvelle loi et donc qu'il n'y aurait pas de vote.
L’opposition à l’unanimité réclame un vote à l’Assemblée sur le "tracking", une technique qui permet d’utiliser les données des smartphones pour vous informer si vous avez été en contact avec un porteur du Covid-19. Cette demande a été formulée, lundi 20 avril, lors d’une visioconférence avec le premier ministre Edouard Philippe, a appris le service politique de franceinfo.
>> Coronavirus : les dernières informations sur la pandémie dans notre direct
Du Rassemblement national à La France insoumise en passant par Les Républicains, les Verts et les socialistes, tous ces partis politiques plaident pour un vote à l’Assemblée. Pour eux, il faut aller plus loin que le simple débat qui était d’ores et déjà prévu le 28 avril à l'Assemblée nationale et le 29 au Sénat.
Une question sensible
Edouard Philippe ne s’est apparemment pas opposé à ce qu'il y ait un vote lors de cette visioconférence, jugeant la demande des partis d’opposition "parfaitement entendable". Jusqu’ici l’exécutif expliquait que l’application ne nécessitait pas de nouvelle loi et donc pas de vote.
Si celui-ci devait avoir lieu, il est loin d’être acquis. À l’Assemblée, le groupe La République en marche compte dans ses rangs plusieurs ardents pourfendeurs de la future application StopCovid. La question est sensible, car il s’agit d’utiliser les données des smartphones pour prévenir les utilisateurs lorsqu’ils ont été en contact avec un porteur du Covid-19.
"Nous ferons tout" pour que l'application StopCovid soit prête le 11 mai, avait déclaré sur franceinfo Cédric O, le secrétaire d'Etat chargé du Numérique. Menace contre les libertés publiques ? Ou bien outil utile au moment du déconfinement ? Les avis divergent.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.