A Londres, les hôpitaux à flux tendu face au coronavirus
Au Royaume-Uni, la mort d’un adolescent de 13 ans atteint du coronavirus a marqué le pays. Le bilan total dépasse les 1 800 morts et les hôpitaux de Londres sont déjà à flux tendu.
Ils sont un peu plus d’une centaine, chaque heure, à décrocher leur téléphone pour appeler le 111, le numéro d’urgence dédié au coronavirus. Au bout du fil, des régulateurs tentent de gérer ce flux ininterrompu. "On a eu une accélération impressionnante, la capacité des ambulances a été complètement dépassée", confirme Mathilde Mbouck Samnick, le médecin régulateur du centre d’appel. "On a aussi de grosses pressions au niveau des hôpitaux, car on ne sait pas combien de personnes vont arriver et si la capacité d'accueil en soins intensifs va être suffisante".
Au lieu de 8 minutes pour bénéficier d'une ambulance, il faut aujourd'hui environ une heure, car beaucoup de gens appellent
Mathilde Mbouck Samnick, médecin régulateur du centre d'appel dédié au coronavirusà franceinfo
Pour gérer cet afflux de malades, le gouvernement compte sur les hôpitaux de campagne, mais aussi sur des installations temporaires. Ainsi, pas moins de 4 000 lits sont en cours d’installation dans un centre de conférences à Londres afin d'accueillir les malades qui n'auraient pas de place dans les hôpitaux. Enfin, des équipes médicales ont été renforcées par d’anciens médecins et infirmières à la retraite.
La grogne monte chez les soignants
Mais les professionnels de santé demandent plus de masques, plus d’équipements et de tests médicaux. "Nous n'avons pas été dépistés pour l'instant. D'ailleurs la plupart des collègues soignants ne sont pas dépistés", s'inquiète ainsi Mathilde Mbouck Samnick.
On est censé être mis à l'isolement si l'on présente des symptomes, mais dans les faits, comme nous sommes en flux tendu, les personnes viennent au travail tout de même...
Mathilde Mbouck Samnick, médecin régulateur du centre d'appel dédié au coronavirusà franceinfo
Dernière préoccupation des médecins : éviter la panique. Les dernières études montrent un pic sans précédent des comportements anxieux et dépressifs au Royaume-Uni.
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