1er mai : la filière du muguet, entre inquiétude et colère
Les représentants de la filière horticole sont effondrés. Ils craignent de perdre 70% des 60 millions de brins de muguet habituellement vendus. Cette année, tout est désorganisé à cause de la crise du coronavirus.
D’habitude, le muguet est sur le trottoir. Mais depuis le confinement, c’est interdit. Une fleuriste des Hauts-de-Seine ne peut travailler que sur commande, sinon, difficile d’avoir des clochettes. Une cliente a donc pris les devants, en réservant ses fleurs cinq jours avant le 1er mai. Pour elle, c’était "essentiel".
"Je suis très en colère"
Prévenus très tard d’une ouverture possible, les professionnels n’ont pas eu le temps de s’organiser. "Depuis mardi, je passe mon temps à refuser des commandes que j’aurais pu accepter si on avait été prévenus plus tôt, pour réserver le muguet plus tôt, comme on fait d’habitude. Je suis très en colère, je vais perdre du chiffre d’affaires, les gens ne sont pas contents", se désole la fleuriste Isabelle Binoche. Rungis fermé, Rémy Peschoux fournisseur au Sud de Paris, avait perdu tout espoir de vendre son muguet. 90% de son muguet reste sur le carreau.
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