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Vidéo Congé pour le deuil parental : "Aller travailler à ce moment-là n'avait pas de sens", témoigne une mère dont la fille a été emportée par la maladie

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Congé de deuil : le témoignage d'une mère de famille dont la fille a été emportée par la maladie
Congé de deuil : le témoignage d'une mère de famille dont la fille a été emportée par la maladie Congé de deuil : le témoignage d'une mère de famille dont la fille a été emportée par la maladie (France 2)
Article rédigé par France 2
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Edouard Philippe assume l'erreur du gouvernement sur le rejet d'une proposition de loi agissant le congé des parents perdant un enfant. Il a promis de reprendre cette proposition. France 2 a recueilli le témoignage d'une mère qui a perdu un enfant.

Patricia est mère de trois enfants. "J'ai perdu ma fille aînée Fanny il y a trois ans suite à une tumeur cérébrale. Elle avait 21 ans", confie la mère de famille. Sa fille a été malade pendant deux ans. Elle a subi des séances de chimiothérapies et de la radiothérapie. "On pourrait penser que l'on se prépare. Mais au moment du décès, c'est une onde de choc terrible", décrit Patricia.

La crise autour du congé de deuil d'un enfant a semé la zizanie au sein de la macronie. Le rejet, jeudi 30 janvier à l'Assemblée, d'une proposition UDI-Agir qui visait à porter de cinq à douze jours ce congé, n'en finit pas de jeter le trouble. Sur "ce sujet devenu une espèce de boule de feu", "probablement, sûrement, une part de responsabilité vient du gouvernement. Je l'assume", a déclaré le Premier ministre Edouard Philippe lors d'une réunion du groupe majoritaire tendue, selon des propos rapportés.

"Aller travailler à ce moment-là, cela n'avait pas de sens"

"C'est très particulier. C'est un deuil qui n'est pas dans l'ordre des choses. Fanny est décédée le 5 janvier, ses obsèques ont eu lieu le 17, ce qui fait 12 jours entre les deux. Ma fille a été incinérée, on a dû attendre qu'il y a ait de la place. On a déjà du mal à se lever tous les matins pour faire ces démarches. Aller travailler à ce moment-là, cela n'avait pas de sens", ajoute Patricia.

"Qu'on puisse refuser aux parents de passer de cinq à douze jours, je trouve ça choquant, c'est tellement peu de choses par rapport à ce que nous, parents endeuillés, on doit vivre pour reprendre pied dans la vie. Car après le vide s'installe, une fois qu'on a enterré l'enfant, qu'il n'est plus là", conclut-elle. 

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