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Comment emporter sans risque vos médicaments à l'étranger ?

Une française est toujours retenue en Géorgie. Motif : elle a en sa posession du Dafalgan codéiné, un médicament anti-douleur qui contient une substance interdite dans le pays. Voici comment éviter ce type de mésaventures.

Article rédigé par franceinfo
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Le Dafalgan est interdit en Géorgie, ce que deux touristes françaises ont appris à leurs dépens en août 2014. (GOOGLE IMAGES)

"Le cauchemar est terminé" pour Arzu Bilici. Cette mère de famille a pu quitter la Géorgie après avoir été retenue 9 jours dans le pays. Son crime : avoir emporté dans ses bagages du Dafalgan codéiné. Ce médicament anti-douleurs, vendu sur ordonnance en France, est interdit en Géorgie, au motif qu'il contient de la codéine, un dérivé de l'opium. Arzu Bilici a été relâchée, mais elle a dû payer une amende de 2 500 euros. Une autre française est toujours en attente de son procès pour le même motif.

La Géorgie est loin d'être le seul pays où la possession de certains médicaments peut être risquée. Pour préparer vos séjours à l'étranger, mieux vaut donc prendre quelques précautions.

Renseignez-vous sur la législation auprès de l'ambassade

C'est le premier conseil donné par le ministère des affaires étrangères au sujet de la Géorgie : "Vérifiez auprès de l'ambassade de Géorgie en France avant votre départ que les médicaments en votre possession sont autorisés". Même s'ils ne vous donnent pas la marche à suivre pour continuer votre traitement, vous aurez au moins le temps de vous y préparer ou d'en discuter avec votre médecin. D'autres pays aux lois tout aussi sévères délivrent des autorisations d'importation, mais leur obtention peut être laborieuse – comptez au moins un mois pour le Japon, par exemple

Vous pouvez également vous renseigner sur le site du ministère, qui met en ligne des conseils pour chaque destination. Selon les pays, vous trouverez des renseignements sur les médicaments dans les rubriques "Santé" ou "Entrée / Séjour".

Munissez-vous de votre ordonnance

Pour prouver votre bonne foi, le ministère des Affaires étrangères recommande aux voyageurs en Géorgie de se munir de leur ordonnance médicale, et d'en faire plusieurs copies. Un conseil que l'on peut généraliser à toutes les destinations. Dans le registre des documents couramment demandés, le carnet de vaccinations pourrait aussi vous être utile.

Déclarez vos médicaments dès l'entrée dans le pays

Inutile de prendre des risques : le quai d'Orsay vous recommande "de déclarer l'intégralité de [vos] médicaments lors du contrôle en douane". Que vous entriez en Géorgie ou ailleurs, il sera moins difficile de prouver votre bonne foi que si vous tentez de sortir du pays avec des produits interdits. Même si vous risquez, bien sûr, qu'on vous les confisque.

Ne partez pas pour autant sans médicaments

Ne soyez pas découragé par les démarches à entreprendre : partir sans médicaments n'est pas non plus la bonne solution. "Emportez dans vos bagages les médicaments dont vous pourriez avoir besoin" est un conseil qui revient pour un grand nombre de destinations sur le site du quai d'Orsay : la Russie, les pays d'Europe de l'Est, d'Afrique ou encore d'Asie du Sud-Est, notamment. La raison avancée : l'omniprésence des médicaments de contrefaçon. En Birmanie par exemple, le ministère conseille de "ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue", tandis qu'en Argentine, c'est le prix des soins qui semble justifier ce conseil.

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