Les cotons-tiges en plastique seront interdits à partir de 2018
A partir du 1er janvier 2018, ils ne seront plus disponibles à la vente en France. Une interdiction qui intervient dans le cadre de la loi Biodiversité adoptée le 20 juillet. Les cotons-tiges font en effet partie des principaux déchets que l'on retrouve dans l'océan.
N'en déplaise aux habitués, les cotons-tiges, sous leur forme plastique, vont bientôt disparaître de nos salles de bains. A partir du 1er janvier 2018, ils seront interdits en France. En cause ? Ces nettoyeurs d'oreilles font partie des principaux déchets que l'on retrouve dans les océans. Une interdiction dans le cadre de la loi Biodiversité adoptée le 20 juillet au Parlement.
L'occasion sans doute de revenir au coton-tige original, qui aurait été inventé en 1923 par Léo Gerstenzang. Ce Polonais naturalisé américain l'aurait inventé en regardant sa femme coller du coton sur un cure-dent pour nettoyer les oreilles de son enfant. A partir de 2018, seuls les cotons-tiges biodégradables et compostables seront autorisés à la vente.
Des déchets très présents dans l'océan
Cette interdiction était demandée de longue date par des associations de protection de la nature. "Les cotons-tiges font partie des déchets les plus présents dans les milieux aquatiques", affirme Antidia Citores, porte-parole de l'association Surfrider Foundation Europe au Parisien. On en retrouve ainsi des dizaines de tonnes, chaque année, sur les plages. En cause ? "Beaucoup de gens jettent les cotons-tiges dans la cuvette des toilettes plutôt que dans la poubelle de la salle de bains", explique-t-elle. Une fois la chasse d'eau tirée, les cotons-tiges se retrouvent dans les stations d'épuration. Mais ils flottent et ne sont pas traités efficacement par ces stations, qui en rejettent une grande partie dans les rivières et dans la mer.
En 2015, nous en avons ainsi retrouvé pas moins de 16 226 dans les rivières ou sur les littoraux européens. Mis bout à bout, cela équivaut à trois tours Eiffel et demie !
Et les conséquences de ces rejets massifs ne sont pas anodines, car les cotons-tiges causent de nombreux dégâts environnementaux. "Non seulement ils relâchent des substances chimiques qui continuent de se diffuser dans l'environnement tout au long de leur durée de vie et viennent s'agglomérer au continent plastique, déclare Antidia Citores, mais, en plus, ils risquent de perforer les organes des oiseaux et des poissons qui les ingèrent."
Les microbilles également interdites
Les cotons-tiges sont donc interdits, mais ils ne sont pas les seuls à bientôt être prohibés de nos étagères. Les microbilles de plastique vont également être bannies. Présentes dans certains dentifrices, gels douches, exfoliants pour le corps, elles seront prohibées dès le 1er janvier 2018. Le problème ? Malgré une taille réduite, de moins de 5 mm, elles échappent au traitement des eaux usées, et peuvent être ingurgitées par les poissons. "Ce sont surtout les espèces filtreuses comme les saumons ou les baleines qui sont touchées", précise Antidia Citore. Alors que ces granulés seraient présents dans 10% des produits cosmétiques, l'industrie cosmétique va devoir changer ses habitudes.
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