Lot-et-Garonne : l'hôpital de Marmande accusé d'"erreurs grossières" après la mort d'un sportif de 31 ans
La famille de Sébastien Delforge, mort étouffé en 2014, a porté plainte contre l'établissement pour "homicide involontaire".
"Un jeune homme en bonne santé est mort à cause d'une mauvaise prise en charge." Les parents et la compagne de Sébastien Delforge, mort après un accident de vélo, ont décidé de porter plainte contre l'hôpital de Marmande (Lot-et-Garonne) pour "homicide involontaire", rapportent, jeudi 21 janvier, les sites de Sud-Ouest, du Républicain et de France Bleu.
Le 17 mai 2014, l'homme de 31 ans est admis aux urgences de l'hôpital après une chute de VTT, qui lui a fait perdre brièvement connaissance. Alors que l'examen radiologique n'a mis en évidence qu'une fracture du nez et un possible traumatisme crânien, l'état du patient se dégrade. Le père de famille commence à s'asphyxier.
Erreur de diagnostic
Le radiologue finit par signaler un œdème à la gorge, qu'il n'avait pas jugé bon de signaler jusque-là. Le patient a besoin d'une trachéotomie, que personne ne sait pratiquer dans le service. L'ORL de garde à l'hôpital d'Agen refuse de se déplacer. Le CHU de Bordeaux (Gironde) accepte de l'accueillir en urgence, mais réclame qu'une mini-trachéotomie soit réalisée avant. Il n'en sera rien. Sébastien Delforge meurt dans la nuit, six heures après son admission.
A la demande du tribunal administratif de Bordeaux, une expertise médicale a, depuis, été réalisée à Marmande, concluant à des "erreurs grossières", notamment de la part du radiologue. L'organisation du service de soins a également été dénoncée, tout comme le niveau de compétences du personnel en matière de trachéotomie.
La famille réclame une fermeture de l'hôpital
"Il faut que les pouvoirs publics comprennent qu'il ne faut pas laisser un établissement comme celui-ci ouvert s'il n'est pas capable de sauver un jeune homme de 31 ans qui a fait une chute de vélo", affirme le père de la victime, Alain Delforge, à France Bleu.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.