48 heures de travail par semaine ? Les internes en médecine en sont très loin, sans compter des gardes de nuit à répétition. Devant l'hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris samedi 19 juin, ils se mobilisent pour dénoncer ces conditions de travail. Dorian Bigey, 27 ans, est en deuxième année d'internat en pédiatrie. Il doit carburer au café pour tenir. Dans son service, trois collègues ont fait un burn out et n'ont pas été remplacés, aggravant ainsi la charge de travail. Il est en grève mais se dirige à l'hôpital pour une garde. "Je suis en grève mais il faut aller travailler pour soigner les patients, c'est un peu l'ambivalence que l'on a dans notre métier : on ne peut pas râler sans aller travailler", ironise-t-il.Un suicide tous les 18 joursPour certains, l'épuisement ou le harcèlement peut entraîner le pire. Une mère endeuillée est présente dans le cortège des internes en grève : sa fille s'est suicidée en 2019. Depuis janvier, un interne en médecine se suicide tous les 18 jours, selon l'intersyndicale de la profession.