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Scolarisation des enfants handicapés : l'APF-France handicap salue une "vraie volonté politique" du gouvernement

Bénédicte Kail, conseillère nationale à l'APF-France handicap, était invitée de franceinfo pour réagir au plan du gouvernement pour une meilleure scolarisation des enfants en situation de handicap.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Une classe amenagée pour des enfants malades ou handicapés a l'institut Saint-Pierre de Palavas (Hérault). (ALEX BAILLAUD / MAXPPP)

Le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, et la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, présentent mardi 11 juin, lors d’un déplacement à Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), leur plan pour une meilleure scolarisation des enfants en situation de handicap à la rentrée prochaine. Le gouvernement veut plus de réactivité, plus de souplesse et plus de proximité pour mieux prendre en compte les demandes des familles. Le plan prévoit notamment la création d'une cellule de réponse aux familles. Dans chaque département, elle doit répondre aux questions sous 24 heures, mais pas forcément résoudre le problème. Bénédicte Kail, conseillère nationale éducation familles à l'APF-France handicap salue en partie sur franceinfo l'action du gouvernement.

franceinfo : Y a-t-il selon vous une réelle volonté politique d'avancer sur l’intégration des enfants handicapées en milieu scolaire ?

Bénédicte Kail : Oui, il y a une vraie volonté politique. Réellement. On attend beaucoup de ce plan. Les familles attendent beaucoup. Il y a des choses qui sont annoncées qu'on réclamait depuis longtemps. Il y aura effectivement cette possibilité pour les parents de rencontrer l'enseignant et l'AESH [accompagnant des élèves en situation de handicap] s'il y en a un, avant la rentrée ou au plus tard durant le mois de septembre. C'est quelque chose d'indispensable qu'on réclamait. Après, on va être attentif à la mise en demeure, bien sûr.

Y-a-t-il d'autres avancées, selon vous, dans ce plan ?

Il y a deux choses qui ont été annoncées directement pour les familles. Il y a cette réponse sous 24 heures, qui est bien évidemment très positive, et la mise en place de cellules départementales. C'est quelque chose de nouveau qu'on salue également.

Est-ce que vous avez le sentiment, à l'inverse, qu'il manque encore des choses ?

Le grand absent de ce plan, c'est la formation initiale des enseignants. Il y a des choses qui ont été dites sur la formation continue, sur la mise en place d'équipes mobiles ressources, sur le travail avec le médico-social. Tout cela est positif. La seule chose qui n'a pas du tout été évoquée, qui manque selon nous, c'est la formation initiale des enseignants.

La situation semble très inégalitaire entre les enfants handicapés. Toutes les personnes sont-elles logées à la même enseigne ?

Non. Le problème, c'est surtout sur l'idée du parcours et de la poursuite des études. Il y a beaucoup d'enfants en situation de handicap qui commencent à aller à l'école et on voit bien qu'au fur et à mesure qu'ils avancent dans leur scolarité, ils sont de plus en plus orientés vers un dispositif adapté ou vers le médico-social.

Les syndicats des AESH sont beaucoup plus critiques vis-à-vis du plan. Ils dénoncent notamment l'absence d'annonces sur la rémunération et le manque d'attractivité de cette profession. Comprenez-vous leurs revendications ?

Il y a des avancées. Je ne suis pas syndicaliste AESH. Je représente les personnes et les familles, mais je comprends tout à fait que pour eux, les avancées ne sont pas suffisamment significatives. Même s'il y en a. Un CDD de trois ans, c'est une avancée. Maintenant, effectivement, cela ne conduit pas forcément à un temps plein.

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