Handicap à l'école : plusieurs centaines de manifestants contre "l'inclusion systématique"
"Métier formidable, salaire fort minable", "On veut des moyens on n'est pas magiciens", "inclusion sauce Macron = exclusion". Quelque 1 700 enseignants et Accompagnants d'élèves en situation de handicap (AESH), selon la préfecture de police, ont manifesté, jeudi 25 janvier, à Paris contre "l'inclusion systématique et forcée" des enfants en situation de handicap dans les classes ordinaires, avant un appel à la grève plus large jeudi 1er février. Ce jour-là, six syndicats de l'éducation nationale (FSU, CGT, FO, Sud, SE-Unsa et Sgen-CFDT) appellent à la grève et à manifester dans toute la France sur les salaires et les conditions de travail.
Des enseignants, AESH, agents territoriaux dont Atsem, en maternelle, et personnels des services sociaux étaient appelés à faire grève et à manifester à Paris jeudi, à l'appel du syndicat Fnec FP-FO. Le cortège s'est élancé dans le calme à proximité du jardin du Luxembourg, en direction de la rue de Grenelle. Pour Clément Poullet, secrétaire général de la Fnec FP-FO, "les gens sont là pour dénoncer l'école inclusive systématique et forcée, sans aucun soin et aucune scolarité adaptée". "Ça devient intenable", selon lui. A Montpellier (Hérault), une trentaine de personnes se sont rassemblées pour exprimer leur colère, selon France 3 Occitanie.
"Il faut que le gouvernement mette les moyens"
"Que les choses soient claires, nous ne sommes pas contre l'inclusion des enfants en situation de handicap à l'école. Mais il faut pouvoir le faire dans de bonnes conditions, avec des accompagnants, il faut que le gouvernement mette les moyens", a témoigné auprès de l'AFP Olivia Queysselier, enseignante en école maternelle à Bayonne (Pyrénées-Atlantiques).
Enseignante depuis 40 ans, Isabelle Audic, en école maternelle dans le Val-d'Oise, dit constater "la dégradation de l'inclusion des élèves en situation de handicap dans les classes ordinaires". "J'ai la chance d'être un peu formée mais la grande majorité des enseignants se retrouvent à devoir gérer des enfants qui demandent une attention et une formation particulières. Sinon, cela met l'enfant handicapé, les autres élèves et les profs parfois en danger", assure-t-elle.
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