Autisme : l'école à tout prix
80% des autistes n'ont pas accès à une scolarisation ordinaire en France.
Des parents qui manifestent pour que leurs enfants autistes soient enfin accueillis à l'école. Des enfants expatriés en Belgique aux frais de la sécurité sociale française... Notre pays est très en retard pour la scolarisation des autistes. Mais un nouveau modèle se met en place. Liam, 6 ans, est ce qu'on appelle un autiste sévère. Il ne parle pas, mais il progresse chaque jour un peu plus, depuis qu'une école lui a donné sa chance. Chaque matin, Liam retrouve son éducatrice, salariée par l'Éducation nationale et par une association. Elle ne s'occupe que de lui, lui apprend à développer son autonomie.
200 euros par mois à la charge de la famille
Pour stimuler l'enfant, l'éducatrice a une botte secrète : un collier. Liam l'adore. Elle le lui donne à chaque réussite. La peinture pour l'enfant est une activité compliquée. Liam suit les consignes une première fois. Mais celui-ci s'énerve, et lui agrippe les cheveux. En effet, celle-ci a oublié de lui donner le collier pour le féliciter. Liam refait l'exercice. "Il faut vraiment que les choses soient bien structurées, qu'on soit concis, et la moindre incompréhension, ça part !", explique Ibtissem Meylender, accompagnante psychologue éducative d'Autistes sans frontières. Mais avec ses camarades, Liam ne manifeste jamais d'agressivité. Son institutrice, qui s'est portée volontaire, a bénéficié des conseils d'éducateurs. "Liam, c'est un enfant autiste, ce n'est pas un autiste enfant, donc je suis avant tout enseignante pour lui en tant qu'enfant", explique Gaëlle Terrien. Après deux années de maternelle, l'enfant a beaucoup évolué, et selon sa mère, très émue, "beaucoup plus d'émotions passent depuis qu'il est scolarisé". La famille paye 200 euros par mois pour cette prise en charge. Le reste, plus de 2 500 euros, est subventionné par des organismes publics.
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