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Pollution, risque pour la santé, surcoût... la ville de Pessac élimine le plastique jetable

La municipalité veut bannir tous les objets en plastique jetable des services de la ville et des cantines scolaires d'ici l'an prochain.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Gironde
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Une personne pose sur une table de cantine scolaire une barquette plastique dans une école maternelle de Strasbourg, le 26 septembre 2017 (illustration).  (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

La quantité de plastique accumulée dans les océans pourrait doubler d'ici 2030, selon un rapport du WWF publié mardi 5 mars. Dans un objectif de réduction de ces déchets, la mairie de Pessac, près de Bordeaux (Gironde), veut bannir tous les objets en plastique jetable dans les services municipaux et les cantines scolaires, relate France Bleu Gironde.

Les touillettes, pailles, verres, couverts et assiettes en plastique à usage unique seront interdits à la vente dans la ville dès 2020. La décision a été prise en conseil municipal il y a trois semaines, à la suite du récent report à un an de l'interdiction au niveau national.

Devant l'école publique Georges Leygues, l'annonce est plutôt bien reçue : "Si on a moins de déchets, ça ne fait que du bien à l'environnement", estime par exemple Linda, qui dépose son fils de 5 ans devant la grille.

Coût du produit et coût de la pollution

Les verres, les couverts, les bouteilles d'eau, mais aussi les barquettes qui servent à réchauffer les plats, tout ce qui est en plastique et jetable sera banni. L'idée est de réduire le coût environnemental de la ville, explique le maire, Franck Raynal : "Lorsqu'on dit que l'ustensile jetable en plastique ne coûte pas cher et qu'on va utiliser quelque chose en bambou par exemple, on a l'impression qu'on va avoir un surcoût. Mais non ! Parce que la totalité du coût du produit est compris dans le prix."

Dans le plastique, un coût qu'on n'intègre jamais, c'est le coût de la pollution qu'il génère. Il est considérable !

Franck Reynal

Une initiative saluée par Magali Della Suda, parent d'élèves et secrétaire nationale du collectif Cantines sans plastique. Le plastique est aussi un danger pour la santé, précise-t-elle : "Ces ustensiles jetables en plastique ont pour inconvénient, quand ils sont chauffés, de relarguer un certain nombre de molécules qui sont nocives. Cela peut être des perturbateurs endocriniens."

"On utilise aussi parfois des assiettes lavables et jetables au bout de quelques lavages. Elles ne sont pas chauffées, mais le simple fait de manger dedans les abîme et favorise donc la migration de ces particules", affirme Magali Della Suda. L’enjeu maintenant, selon elle, c’est de les remplacer par un matériau inoffensif : l'inox, le verre ou la céramique.

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