Evacuation musclée d'une manifestation écologiste à Paris : ouverture d'une enquête préliminaire
Des militants ont été aspergés de gaz lacrymogène, certains ont été traînés au sol.
Le parquet de Paris a ouvert lundi 1er juillet une enquête préliminaire pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", après l'évacuation musclée d'une manifestation écologiste sur le pont de Sully à Paris vendredi 28 juin, a appris le service police-justice de franceinfo. L'objectif est de clarifier les conditions d’intervention des forces de l’ordre.
L'IGPN est chargée de l'enquête
L'enquête a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN). Elle devra reconstituer la chaîne de commandement qui a donné le feu vert aux CRS pour utiliser les bombes lacrymogènes sur les visages des militants. Selon les informations de franceinfo, cet ordre vient des responsables de la permanence de la DOPC, direction de la préfecture de police de Paris chargée du maintien de l’ordre et de la circulation.
L’enquête de la police des polices devra aussi s’intéresser aux rôles des manifestants présents, sur la vidéo et hors vidéo, dans tout ce quartier situé entre l’Institut du monde arabe et la place de la Bastille.
Des images qui ont fait le tour des réseaux sociaux
Les images de l'intervention des forces de l'ordre ont été largement partagées sur Twitter : elles montrent des policiers aspergeant abondement de gaz lacrymogènes des militants, participant pacifiquement à un sit-in lors de l'occupation de ce pont du centre de Paris par l'organisation Extinction Rebellion. Né au Royaume-Uni, ce mouvement prône la "désobéissance civile" pour lutter contre le changement climatique.
Après cet incident, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait demandé un rapport au préfet de police de Paris sur "les modalités" de cette évacuation controversée. "A la demande du ministre, une inspection technique CRS a été déclenchée et un rapport a été demandé au préfet de police sur les modalités de gestion de cette opération de maintien de l'ordre rendue nécessaire pour rétablir la circulation au cœur de Paris", a indiqué le ministère de l'Intérieur à l'AFP, dimanche 30 juin.
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