Fessée : l'interdiction remise en cause par le Conseil constitutionnel
La fessée obtient quelques mois de sursis en France. Le Conseil constitutionnel a censuré l'article de loi consacré aux violences corporelles des parents envers leurs enfants. Un contretemps qui suscite la colère des associations de protection de l'enfance.
Mettre une fessée, donner une claque... En France, tous ces gestes dénoncés par une campagne-choc avaient depuis quelques semaines un point commun : ils étaient interdits par le Code civil. Mais depuis ce vendredi 27 janvier au matin, ils sont de nouveau tolérés et l'annonce divise les Français. "Je pense que c'est complètement rétrograde et que, quand on élève ses enfants, mieux vaut leur faire comprendre que de leur crier dessus ou de les taper", assure une femme.
85% des parents y ont recours
"Moi je donne des fessées, on m'en a donné et je suis pas martyrisée pour autant", répond à l'inverse une jeune femme. Ces fessées, autrefois considérées comme des moyens éducatifs, apparaissent de plus en plus comme des violences physiques inacceptables. Pourtant, 85% des parents avouent qu'ils leur arrivent encore d'y avoir recours. Le gouvernement espérait une prise de conscience, mais des sénateurs de l'opposition ont fait valoir un vice de procédure et obtenu gain de cause. Une décision inacceptable pour les services de protection des droits de l'enfant.
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