"Sur dix ans, on a perdu 3,5% de médecins généralistes", alerte le secrétaire général adjoint du syndicat MG France

"Les départs et les besoins de santé de la population ne cessent d'augmenter, c'est bien le problème", selon Christophe Nogrette.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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En 2022, plus de 2 300 médecins généralistes se sont installés en France. (Photo d'illustration) (MATHIEU HERDUIN / MAXPPP)

"Sur dix ans, on a perdu 3,5% de médecins généralistes", alerte jeudi 7 décembre sur franceinfo Jean-Christophe Nogrette, secrétaire général adjoint du syndicat français de médecins généralistes (MG France). En 2022, plus de 2 300 médecins généralistes se sont installés en France, un chiffre en hausse de 70 % en dix ans, selon l'Assurance maladie. Mais pour Jean-Christophe Nogrette, ces chiffres doivent être comparés à ceux des départs, qui ne sont pas compensés. "Les départs et les besoins de santé de la population ne cessent d'augmenter, c'est bien le problème", regrette le médecin. Il donne notamment un exemple : "Quand j'ai fait mes études, il y avait deux millions de diabétiques, aujourd'hui, il y en a quatre millions, et dans quelques années, il y en aura cinq millions."

De plus en plus de généralistes en "activité mixte"

Et au-delà de l'augmentation des besoins, il y a aussi ce que le syndicaliste appelle "la diversifiation des activités". "On a vu augmenter ces dernières années l'activité mixte, c'est-à-dire des gens qui sont installés en libéral et qui aussi ont des vacations dans des Ehpad, dans des maisons de repos, dans des hôpitaux même", énumère Jean-Christophe Nogrette. Ce qui fait, entre autres, qu'"on est toujours en grande tension sur le terrain", selon lui.

Pour autant, il reconnaît qu'il y a une amélioration depuis quelques années, lorsque "le numerus clausus, avant d'être supprimé avait été relevé", ce qui a notamment eu pour conséquence d'avoir "un petit peu plus de médecins généralistes". Mais il insiste, "on est très loin", d'avoir résolu le problème, et il demande à "trouver des solutions", ce qui "nécessite des moyens".

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