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Covid-19 : le nombre de morts par suicide en baisse pendant les confinements

Contrairement à ce qu'une partie du monde médical avait redouté, la pandémie de coronavirus n'a pas fait accroître les cas de suicides, selon l'observatoire national dédié à l'étude de ce phénomène. Exception faite des jeunes femmes et des adolescentes.

Article rédigé par Solenne Le Hen
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un homme regarde le paysage par la fenêtre de son logement lors du second confinement à Cassagne (Haute-Garonne), le 25 novembre 2020. (LILIAN CAZABET / HANS LUCAS)

Avec la crise du Covid-19, certains professionnels de santé avaient prédit une "épidémie de suicides" en France. Il n’en est finalement rien. Selon les chiffres de l’Observatoire national du suicide - entre janvier 2020 et avril 2021, 11 200 personnes ont mis fin à leurs jours. Un nombre légèrement inférieur à la moyenne annuelle observée entre 2015 et 2019.

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Le sentiment d'une crise collective

Pendant le premier confinement, du 17 mars au 11 mai 2020, le nombre de décès en France a baissé de 20%, et de 8% lors du second confinement, du 30 octobre au 15 décembre 2020. Sur ces deux périodes, la part des suicides a également diminué. Comment l’expliquer ? Selon l’Observatoire du suicide - dont la mission est de produire des données chiffrées mais aussi de favoriser la recherche sur ce phénomène - l’angoisse a pu être atténuée par le sentiment que cette épreuve, cette crise, n’était pas individuelle mais collective. Le système de soins psychiatriques a su aussi être souple et les familles ont pu veiller davantage sur les personnes à risque.

La crise du Covid-19 n'a pas rompu la tendance constatée depuis le milieu des années 80 : le recul du nombre de personnes mettant fin à leurs jours. En revanche, les tentatives et suicides ont continué d’augmenter dans une catégorie de la population : les adolescentes et les jeunes femmes. C’est encore plus marqué quand elles sont issues des milieux les plus pauvres.

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