Beyfortus ou Abrysvo : du nouveau pour la deuxième campagne d'immunisation des bébés contre la bronchiolite
La campagne de protection des bébés contre la bronchiolite démarre lundi 16 septembre. Comme l’an dernier, les parents pourront choisir d’immuniser leur enfant contre les formes graves de la maladie cet hiver avec le Beyfortus, un anticorps sur le marché depuis un an. Une nouvelle option existe également désormais avec un vaccin pour les femmes enceintes.
À l'hôpital Béclère de Clamart, en région parisienne, les urgences pédiatriques débordées par des arrivées de bébés souffrant de formes graves de bronchiolite, cela semble être une image du passé. C'est ce dont se réjouit le Pr Vincent Gajdos. Le pédiatre confirme que l’hiver dernier, l’arrivée du Beyfortus a enfin changé la donne : "Ça a été une année assez extraordinaire pour nous, puisque c'était la première fois que l'on pouvait prévenir une épidémie que l'on connaît depuis 25 ans."
"On a vu une nette diminution du nombre de consultations aux urgences et d'hospitalisations pour bronchiolite. On a pu observer une réduction du risque de faire une bronchiolite de 80% pour les bébés qui avaient reçu cet anticorps monoclonal."
Pr Vincent Gajdosà franceinfo
Selon Santé publique France, cet anticorps produit par Sanofi et Astrazeneca et largement plébiscité par les parents, a évité 5 800 hospitalisations de bébés. "Cette année, on recommence encore plus motivée avec deux possibilités", lance donc la Pr Alexandra Benachi, cheffe du service de gynéco obstétrique.
Le vaccin Abrysvo pour les femmes enceintes
En effet, cette année l'option c'est soit le Beyfortus, soit l’Abrysvo, un tout nouveau vaccin du laboratoire Pfizer injecté chez la femme enceinte. Dans ce cas, le bébé est protégé avant même sa naissance. "Il n'y a pas de préférence. On prévient tous les patientes dès la fin de grossesse qu'il y a cette possibilité. Certaines préfèrent se faire vacciner elles plutôt que de faire une injection à leur enfant, d'autres préfèrent le Beyfortus qui a déjà bien fonctionné l'année dernière", précise la spécialiste.
Efficacité similaire, peu d’effets secondaires, les autorités de santé n'émettent pas non plus de préférence entre ces deux options, ce sera au choix pour les parents. D'ailleurs, ni l’une, ni l’autre n'est obligatoire. Les professionnels de santé rappellent également que pour éviter la bronchiolite cet automne et cet hiver, il ne faut pas oublier les gestes barrières et empêcher que tout l’entourage fasse des papouilles aux nouveaux nés.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.