En France, 300 dons de sperme sont effectués chaque année. Une quantité insuffisante pour répondre à la demande. La loi sur la levée de l’anonymat devrait dissuader les volontaires. Résultat, les délais d’attente s’allongent.
En région parisienne, Arnaud Gompertz est l’heureux papa de deux enfants… au moins. Car il est un ancien donneur de sperme. Depuis l'été 2021, la loi a changé, instaurant une levée de l’anonymat. Dans ces conditions, il n’aurait jamais accepté de donner. "Je donne des cellules. Comme je donnerais mon foie si je me faisais renverser par une voiture. Je ne suis pas le parent de ces enfants", estime cet ancien donneur.
Jusqu’à deux ans d’attente
Ce changement dans la loi fait craindre une chute dans le nombre de dons. Au centre CECOS (Centre d'étude et de conservation des œufs et du sperme humains) de Brest, dans le Finistère, les candidats ne se bousculent pas. À peine 10 donneurs l’année dernière, 317 seulement à l’échelle de la France. C’est insuffisant pour répondre à la demande. Les couples qui sollicitent un donneur doivent parfois attendre deux ans pour une première insémination. "Si on avait plus de donneurs on pourrait réduire ce temps d’attente", déclare Hortense Drapier, biologiste au CECOS de Brest. Réduire une attente pour des couples "qui sont en désir de grossesse depuis déjà deux ou trois ans avant d’arriver au CECOS".
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