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Comment la hausse des cours du blé risque de faire augmenter le prix des pâtes à la rentrée

Les fabricants de pâtes s'inquiètent d'une hausse du prix du blé. En cause, les sécheresses accumulées et les pluis abondantes qui ont provoqué une chute de la production.

Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un rayon de pâtes dans un hypermarché du Val-d'Oise (illustration). (STÉPHANIE BERLU / RADIO FRANCE)

Les fabricants de pâtes se préparent à faire face à une pénurie de blé dur. Une situation dûe aux différents aléas climatiques des dernières semaines en Europe et au Canada qui ont provoqué une baisse des récoltes. Ils demandent aux pouvoirs publics un plan pour assurer leurs approvisionnements en blé.

Les fabricants de pâtes estiment que pour un paquet de pâtes à un euro, le prix va déjà grimper de 10 centimes. Et ce n'est peut-être pas fini. Car pour faire des pâtes, il faut du blé, et plus précisément une variété particulière, le blé dur, aussi utilisé pour faire les semoules. Avec les moissons de cet été perturbées par la météo, le cours du blé dur s'est envolé. Son prix atteint un record sur les six dernières années. Sur le marché français, il part à 335 euros la tonne, soit 24% d'augmentation rien que depuis début juillet. Du jamais vu.

Jusqu'à 20 centimes de plus pour un paquet à un euro

Selon les organismes spécialisés, comme Agreste, cette tendance à la hausse risque de continuer. Certains industriels redoutent même de devoir aller jusqu'à 500 euros la tonne et dans ce cas, le prix du paquet de pâtes à un euro connaîtrait une augmentation de 20 centimes.

Pour les fabricants de pâtes, le coupable de cette hausse est tout désigné : c'est le dérèglement climatique qui menace la production de pâtes alimentaires. En effet, la météo de cet été, mauvaise, pèse très lourd en France mais aussi à l'échelle mondiale. On le sait peu, mais le premier producteur de blé dur est le Canada. Il fournit presque un tiers du marché mondial et le dôme de chaleur qui a touché le pays a fait très mal aux récoltes avec une sécheresse exceptionnelle : elles sont en retrait de 32% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

En Europe c'est l'inverse qui s'est produit : trop de pluie. Elles ont été abondantes cet été. Le problème n'est pas tant la quantité, encore qu'elle soit légèrement inférieure aux besoins, mais la qualité. À cause de la pluie, le poids des grains est trop souvent insuffisant et par conséquent, le blé devient impropre à la production de pâtes et de semoule. N'espérons pas nous tourner vers la Russie : là aussi, les récoltes sont mauvaises et les stocks mondiaux de blé dur ne permettront pas de compenser les pertes.

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