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Santé : les jeunes et le cannabis

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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

On le voit fumer avec cette fameuse pipe avec laquelle on prend du crack Il doit répondre aux questions des enqêteurs.

Laurent Delahousse : Merci Jacques.

En France, le cannabis est en passe de se banaliser, notamment auprès des jeunes. Les saisies se multiplient. A 17 ans par exemple, 41% des jeunes Français déclarent en avoir consommé.

Devant un lycée parisien, des élèves de 15 à 17 ans. Pas besoin de chercher longtemps pour rencontrer des consommateurs de cannabis. Pour la majorité d'entre eux, c'est banal.

J'ai commence sérieusement en seconde.

Moi en soirée pour être comme les autres, surtout pour s'amuser.

C'est plus entre amis que tout seul.

Quand on commence à en consommer seul, c'est fini ! On est accro.

C'est très facile de s'en procurer.

On vous en procure en 5 minutes.

Un discours décomplexé confirmé par les chiffres. 41,5 % des ados de 17 ans ont testé le cannabis au moins une fois. Pourquoi les jeunes Français en consomment-ils autant ? Ce chercheur pense qu'il faut faire évoluer l'image du cannabis.

Le cannabis a encore une image positive. Un peu moins angélique qu'en 2000, mais pour les Français en général, le cannabis est lie a la fête, un peu comme l'alcool.

Pourtant le cannabis n'est pas un produit anodin. Dans ces consultations hospitalières, de plus en plus de jeunes accrochés au produit.

Faut pas en fumer trop, ça te met dans des états chelous ! Tu peux perdre le contrôle de toi-même. Tu peux aller braquer sans t'en rendre compte.

Après une arrestation, ce jeune a été obligé de suivre une thérapie. A 17 ans, il fume régulièrement du cannabis, et dit s'en procurer sans difficulté.

Dans n'importe quel quartier, tu demandes à n'importe qui ! Même à un petit de 13 ou 14 ans. Ils vont t'indiquer. Peut-être même eux ils en consomment.

Le gouvernement veut développer ces consultations jeunes consommateurs pour endiguer le phénomène.

On n'est pas là pour faire arrêter, mais pour donner l'idée qu'un arrêt est possible. Et qu'on peut vivre sans la substance.

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